Un fonctionnaire français d’origine guadeloupéenne, Jean-Michel Morin, enlevé vendredi à Port-au-Prince, était encore lundi aux mains de ses ravisseurs qui exigeaient une forte rançon contre sa libération, a indiqué la Police Nationale à Radio Kiskeya.
L’otage a été kidnappé au moment où il sortait d’un restaurant à Pétion-Ville (banlieue est), selon le porte-parole de la PNH, le commissaire Frantz Lerebours. Il s’est refusé à révéler les informations dont les forces de l’ordre seraient en possession afin de protéger la vie de M. Morin encore en captivité.
Pour sa part, le commissaire François Dossous, responsable de la cellule anti-enlèvement de la PNH, a déclaré que le ressortissant français était en bonne forme et pourrait recouvrer la liberté bientôt. "Nous avons pu entrer en contact à plusieurs reprises avec l’otage. Il est en santé", a indiqué le commissaire avant d’ajouter "nous sommes sur la bonne voie, nous avons pris contact avec l’ambassade de France à ce sujet. Nous espérons arriver à un dénouement sous peu".
A Paris, le Quai d’Orsay a confirmé la prise d’otage et son mobile crapuleux en recommandant la prudence dans la conduite de l’affaire. "Nous confirmons qu’un ressortissant français a été enlevé en Haïti. Notre ambassade est en contact avec les autorités haïtiennes. Comme vous le savez, la discrétion s’impose dans ce type d’affaires", a affirmé Pascale Andreani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Dimanche soir, les ravisseurs de Jean-Michel Morin réclamaient une rançon de 200.000 dollars contre 500.000 quelques heures auparavant.
Travaillant pour l’Agence française de développement depuis février dernier, le fonctionnaire était en détachement au ministère des Travaux publics, transport et communications (TPTC).