Plus de 1600 haïtiens ont été déportés de la république dominicaine, de janvier à mai 2008, selon le service Jesuite pour les réfugiés et les immigrants.
Cette organisation de l'Eglise Catholique basée en République dominicaine, dénonce le non-respect des règles établies lors des rapatriements qui sont le plus souvent accompagnés de violation des droits des immigrants.
Selon l'organisation, ces chiffres pourraient être plus importants étant donné que les autorités dominicaines changent généralement les données réelles.
Le service jésuite déplore qu'en dépit de la gravité de la situation, le gouvernement haïtien n'a toujours pas signé la convention des Nations-Unies pour la protection des droits des travailleurs immigrants.
Les relations entre les deux pays sont extrêment tendues en raison du problème migratoire.
D'un côté, les dominicains déclarent que la présence sur leur territoire, des travailleurs haïtiens leur fait perdre des emplois.
De l'autre les entreprises dominicaines préfèrent embaucher des immigrants haïtiens qui sont généralement des sans papiers et qui, de ce fait, représentent une main-d'oeuvre à bon marché pour les entrepreneurs dominicains.
Aussi les haïtiens sont ils constamment victimes de violation et d'irrespect en dépit du fait qu'ils contribuent énormément à la croissance économique de la république dominicaine, selon le service jésuite.
En plus de la complexité du phénomène migratoire, la frontière d'Haïti est affectée par le trafic et l'exploitation sexuelle des femmes.