Le président René Préval a demandé au gouvernement américain d’arrêter les déportations d’immigrants illégaux et de leur donner au contraire le Statut de Protection Temporaire (TPS), nous apprend le Miami Herald (édition du vendredi 16 février 2008).
Dans une lettre de deux pages datée du 7 Février 2008, le président haïtien écrit que malgré qu’il avait des appréhensions à rechercher le TPS par le passé, les ravages causés par la tempête tropicale Noël qui a frappé Haïti en décembre dernier, lui font changer d’avis.
« Cela prendra au moins deux années à nos compatriotes pour se rattraper des conséquences de cette tempête et d’autres désastres naturels qui l’ont précédé », écrit René Préval. 
« L’extension du Statut de protection temporaire (en anglais TPS) aux ressortissants haïtiens protégerait leurs enfants nés en territoire américain, ainsi que leurs parents, et cela permettrait à mon gouvernement de concentrer ses ressources limitées sur la reconstruction économique et politique au lieu d’avoir à fournir des services sociaux aux déportés. »
Une porte-parole du Service d’immigration et de naturalisation, Veronica Nur Valdez, a répondu au Miami Herald que l’agence est en train d’étudier la requête du chef de l’Etat haïtien.
La décision d’accorder ou non le TPS est une prérogative du Président des Etats-Unis, cependant le Département de la sécurité intérieure (Homeland Security) peut faire une recommandation sur l’opportunité de l’accorder ou non.
Une requête similaire avait été refusée à l’ex-Premier ministre intérimaire Gérard Latortue en 2004 après qu’une tempête eut fait plusieurs milliers de morts aux Gonaïves (centre du pays).
Depuis longtemps, des défenseurs de la cause des immigrants haïtiens (avocats, activistes sociaux et des parlementaires du Black Caucus) mènent une campagne pour obtenir le TPS pour quelque 20.000 Haïtiens qui vivent illégalement aux Etats-Unis.
Le Statut de protection temporaire les autoriserait à bénéficier d’un permis de travail légal valable pour au moins 18 mois.
A Miami les défenseurs des immigrants haïtiens se réjouissent de la requête du président Préval et demandent au président George W. Bush de l’approuver.