La citoyenne française Anne Délorme enlevée il y a 10 jours par des individus armés non identifiées dans la banlieue de Delmas à Port-au-pince a eté relâchée tôt mardi matin après le versement d'une rançon.Elle aurait éte conduite immédiatement dans un centre hospitalier pour des soins de santé, a indiqué une source diplomatique à l'AHP.
La MINUSTAH qui avait mené des opérations conjointes avec la police haitienne pour retrouver ses traces, se refuse pour l'instant à toute déclaration, n'ayant pas été impliquée dans les négociations qui ont permis la libération de la citoyenne française. Anne Délorme aurait été retrouvée dans le quartier populaire du Bel-Air, mais rien n'indique que c'est là qu'elle était détenue, a dit une autre source, soulignant que de nombreux secteurs et des gens issus de quartiers divers sont aujourd'hui impliqués dans le kidnapping, attirés par l'appât de l'argent facile.
Mme Délorme avait été enlevée le 8 mars en compagnie de son mari, le péruvien Pablo Vivar qui travaille pour l'Union européenne mais qui allait recouvrer sa liberté le lendemain. Les actes de kidnapping ont fait une surprenante et soudaine remontée au cours de ces derniers jours dans la capitale haïtienne.
La délinquance, le chômage et la misère sont souvent considérés comme les principales causes de la violence et du kidnapping. Mais beaucoup présentent le kidnapping comme une arme politique tranchante de déstablisation en Haïti.
Les récentes opérations lancées par la police et le Parquet de Port-au-prince sont conduites à la fois dans les quartiers résidentiels situés sans les hauteurs de Petion-Ville tout comme dans les quartiers populaires.