JOVENEL MOISE MET EN PLACE UN COMITE DE SORTIE DE CRISE. 
Presqu'au beau milieu d'une quatrième semaine de paralysie des activités à cause des manifestations pour réclamer sa démission, le président Jovenel Moïse vient de désigner sept (7) personnalités pour "conduire les discussions devant aboutir à une solution concertée de sortie de crise". La liste a été rendue publique très tard ce soir du 8 octobre 2019.
Evans Paul, Josué Pierre-Louis, Colombe Emilie Jessye Menos, Renald Lubérice, Liné Sainphor Balthazar, Jude Charles Faustin, Jean Rodolphe Joazile. Ce sont les sept (7) noms figurant sur la liste présentée ce soir du 8 octobre par le Secrétariat général du Palais national. Ces personnalités, tous proches ou membres du pouvoir, auront pour mission de "conduire les discussions devant aboutir à une solution concertée de sortie de crise", selon un communiqué parvenu à la rédaction.
Cette nouvelle main tendue du chef de l'Etat survient dans un contexte où plusieurs secteurs de la vie nationale réclament sa démission et refusent de s'asseoir avec lui. La structure Religions pour la paix a décliné il y a un peu plus d'une semaine, un appel dans lequel le président l'invitait à jouer le rôle de modérateur dans le cadre d'un nouveau dialogue national avec tous les secteurs. Cette réponse négative a été motivée par le fait que les principaux acteurs concernés, contactés, refusaient de prendre part au dialogue.
Il faut souligner que cette liste de sept (7) personnalités présentée ce 8 octobre par l'Exécutif, apparait quelques heures après une adresse à la nation du président du Sénat dans laquelle le parlementaire a demandé au chef de l'Etat de prendre les dispositions nécessaires en vue d'un dialogue interhaïtien pour résoudre la crise. Carl Murat Cantave a également recommandé à Moïse ainsi qu'aux autres élus, de mettre leur mandat sur la table de discussion.
Le 4 octobre, une immense foule a manifesté dans la capitale pour exiger le départ de Jovenel Moïse et demander à la communauté internationale d'arrêter de supporter ce dernier. La Mission des Nations unies pour l'appui de la justice en Haïti (MINUJUSTH), dans une lettre responsive, a réagi pour 1) accuser réception d'une lettre de l'opposition adressée à l'ONU et 2) dire qu'elle serait prête à supporter toute solution haïtienne à la crise.
Les Etats-Unis, pour sa part, n'ont aucun rôle à jouer dans la crise haïtienne actuelle, selon le sénateur Marco Rubio, répondant aux questions du Miami Herald en début de semaine. D'après le Congressman, les Etts-Unis n'ont pas à décider si oui ou non du départ d'un président démocratiquement élu.