Le Sénat ne reçoit plus de Gouvernemant de Jovenel Moise, dixil le Sénateur Antonio Chéramy
Le National 
Après la remise de la deuxième partie du rapport de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) sur la gestion du fonds Petrocaribe, le groupe 4 des sénateurs de l’opposition passe à une vitesse supérieure. En effet, selon le sénateur Antonio Chéramy, le Sénat ne reçoit plus de gouvernement proposé par le président de la République pour ratification. À la place, le Sénat attend la lettre de démission de Jovenel Moise.
Définitivement, le jeu politique devient de plus en plus corsé. Après la remise de la deuxième partie du rapport de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) sur la gestion du fonds Petrocaribe, l’obligation de en place un gouvernement s’enfonce dans une impasse. Le Sénateur Antonio Chéramy, irritant pour le pouvoir, a annoncé que le Sénat de la République ne reçoit plus de gouvernement proposé par un président impliqué à fond dans le gaspillage du fonds Petrocaribe.

Indexé à plusieurs reprises dans le rapport sur la dilapidation des fonds Petrocaribe par le biais des entreprises qu’il avait dirigées avant son ascension à la magistrature suprême de l’État, le président de la République, Jovenel Moise n’a qu’à démissionner pour se mettre à la disponibilité de la Justice, selon le sénateur de l’Ouest. « Tout gouvernement émanant du président Jovenel Moise sera un gouvernement inculpé », a expliqué Antonio Chéramy en étendant aussi le titre d’inculpé à la majorité du Grand Corps qui soutient l’Exécutif. L’élu de l’Ouest estime que le président n’a plus la qualité de chef d’État pour former un nouveau gouvernement. « S’il ne l’a pas fait dans le passé, après la deuxième partie du rapport il n’a plus cette qualité », affirme sénateur Chéramy qui veut considérer Jovenel Moise comme un ancien président.

D’un autre côté, Sénateur Chéramy appelle les députés à ne pas céder aux offres de l’Exécutif et d’autres collègues parlementaires. Selon lui, si le président n’a rien fait pour eux au début leur mandat, ce n’est pas à la fin qu’il va tenir des promesses.

Tout en questionnant l’amitié des pays amis d’Haïti, le sénateur de l’Ouest demande à la communauté internationale se positionner soit du coté du peuple haïtien ou du parti politique PHTK. Il invite les amis d’Haïti à se démarquer du président de la République impliqué dans actes évidents de corruption. Toutefois, le sénateur de l’Ouest fait appel aux différents acteurs de la société haïtienne, notamment les petrochallengers, à se mettre au diapason pour permettre à la justice haïtienne de triompher face aux autorités corrompues de ce pays.