Le Gouvernement haïtien rappelle son ambassadeur à l’ONU, Mr Denis Régis, en consultation à Port-au-Prince et decide de ne pas se presenter à la retraite de deux jours des Nations Unies en Haiti, pour discuter de l’impact du cholera sur la population haïtienne.

Pourquoi cette colère? 
Tous les media en parlent mais l’Agence Haitienne de Presse donne beaucoup de precisions.
- Le gouvernement haïtien est furieux suite à un communiqué de presse de la mission des nations unies pour l’appui a la justice en Haiti, MINUJUSTH qui a salué le transfert des plaintes déposées dans le cadre du scandale de dilapidation présumé des fonds Petrocaribe, à des juges d’instruction, tout en appelant les autorités à faire de même pour les graves violences de Lilavois et de Grand Ravine.

Le texte du communiqué de la MINUJUSTH rappelle aussi que d’après un rapport de Transparency International, le pays est considéré comme le plus corrompu de la région des Caraïbes et se trouve à la 157e place sur 180 à travers le monde pour ce qui est de la perception de la corruption.
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- Le gouvernement haïtien voit rouge…
- Surtout que Mme Susan Page, chef de la MINUJUSTH en profite por saluer l'initiative et le rôle actif des citoyens haïtiens et de la société civile engagés dans la lutte contre la corruption et l'impunité.
Leurs actions démontrent que la population défend l’obligation de rendre des comptes écrivait la diplomate américaine.

Mais, la Mission regrette qu'aucun juge d'instruction n'ait été chargé d'examiner les allégations de violations des droits humains commises par des unités de la Police Nationale Haïtienne (PNH) à Lilavois le 12 octobre 2017, ainsi qu’à Grand Ravine le 13 novembre 2017, où huit civils auraient été sommairement exécutés, en plus des deux officiers de la PNH tués.

Mais , le gouvernement ne l’entend pas de cette oreille.Le ministère haïtien des affaires étrangères estime que “cette déclaration outrepasse le cadre du mandat de la représentante du secrétaire général de l’ONU en Haiti et traduit une attitude partisane nuisible a la stabilité politique et institutionnelle d’Haiti”.

La chancellerie haïtienne se dit d’autant plus consternée que ces déclarations arrivent dans un contexte marqué par la réception, en Haiti, de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Caricom et publiées le jour même de la signature d’un programme avec le fonds monétaire international.