UTILISATION DES CODES NUCLEAIRES ?
Paris Match
Grande prudence à J-12. Vendredi, Nancy Pelosi a assuré considérer des mesures pour s'assurer que Donald Trump ne puisse pas utiliser les codes nucléaires, à quelques jours de la fin de son mandat. «Ce matin, j'ai parlé avec le chef d'état-major américain Mark Milley pour discuter des précautions disponibles afin d'éviter q'un président instable ne lance des hostilités militaires ou accède aux codes de lancement et ordonne une frappe nucléaire», a-t-elle déclaré. «La situation avec ce président déséquilibré ne pourrait être plus dangereuse», a-t-elle ajouté, deux jours après l'invasion du Capitole par des partisans du milliardaire. Le porte-parole du général, le colonel Dave Butler, a confirmé à l'AFP que cet entretien avait eu lieu : Nancy Pelosi était «à l'origine de cet appel», le général a «répondu à ses questions sur la chaîne de commande nucléaire». Donald Trump, en tant que comandant en chef des armées, a le pouvoir d'activer le code nucléaire au chef du commandement stratégique, qui l'envoie à son tour aux sites nucléaires.
Nancy Pelosi a accusé jeudi Donald Trump d'avoir «incité une insurrection armée contre l'Amérique» et a exhorté son vice-président Mike Pence à invoquer le 25ème amendement de la Constitution pour écarter le président républicain du pouvoir. Sinon, le Congrès «pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution», avait ajouté la présidente de la Chambre qui a, en cette qualité, le pouvoir d'ouvrir une telle procédure. «Nous espérons encore qu'il nous donne aussi vite que possible une réponse positive», a-t-elle expliqué vendredi dans sa lettre. «Si le président ne quitte pas ses fonctions de façon imminente et volontairement, le Congrès agira», a-t-elle tonné.
Les violences au Capitole, qui ont fait cinq morts dont un policier, semblent avoir eu un impact profond sur Donald Trump. Il a fini par admettre, deux mois après l'annonce, que Joe Biden serait le prochain président américain -tout en perpétuant ses accusations de fraude électorale qui lui aurait «volé» cette élection. Vendredi, il a confirmé qu'il n'assisterait pas à l'investiture du démocrate, le 20 janvier prochain : «A tous ceux qui ont demandé, je n'assisterai pas à la prestation de serment le 20 janvier», a-t-il écrit sur Twitter, refusant d'écrire le nom de son successeur.