Des 192 partis inscrits pour participer aux prochaines élections, 105 ont été agréés  et 87 pour l'instant au purgatoire:  les dirigeants de ces dernières formations qui ont investi ce jeudi  le CEP ont jusqu'à samedi pour faire valoir leurs arguments



Port-au-Prince, le 26 mars 2015 – (AHP) – Le Conseil Electoral Provisoire a publié la liste des partis, groupements et regroupements de partis habilités, pour l’instant,  à participer aux élections de 2015. Il s’agit de 105 organisations politiques sur les 192 qui avaient la semaine dernière, déposé leurs pièces au bureau des opérations électorales à Frères.

Parmi les partis agréés on retrouve Fanmi Lavalas, OPL, Fusion, INITE, MOPOD, PITIT Dessalines,   UNIR, PHTK, RNTK, ADEBHA, RESPE et KONTRAPEPLA. Sur la liste des 87 partis qui n’ont pas été retenus on retrouve REPONS PEYIZAN, UDAC, MOCRENHA, GREH ET AKAO.

Ce jeudi, au lendemain de la publication de  la liste des partis agréés, nombreux étaient les dirigeants à se présenter au bureau des affaires juridiques du conseil électoral à Frères pour faire valoir les droits de leur parti à participer au scrutin.

L’ancien député Béguens Théus du MOCRENAH affirme ne pas comprendre les raisons expliquant la mise à l’écart de sa formation pourtant agréé lors des precedentes élections. L’ex-parlementaire rappelle qu’il y a moins de 24 heures, le conseiller Jaccéus Joseph avait indiqué qu’au moins 143 partis étaient agréés alors que la listes s’est arrêtée à 105.

Pour Fednel Monchéry, le coordonnateur de REPONS PEYIZAN, parti sous la bannière duquel le président Michel Martelly a été élu en 2011, l’organisation va bientôt intégrer le processus, car le problème qui pourrait avoir été à l’origine de sa mise à l’écart, aurait été résolu, a-t-il dit.

C’est également le cas de Jeantel Joseph de l’UCADE qui affirme que tout devrait rentrer dans l’ordre.

Fritz-Gérald Charles affirme pour sa part avoir été stupéfait de voir son parti KONFYANS écarté alors qu’un autre parti du même nom a été agrée. Ce parti est celui dirigé par l’ancien sénateur Rudy Hériveaux qui, rappelle-t-il, avait été destitué par l’assemblée en novembre 2014.

Le conseiller électoral Néhémie Joseph a pour sa part tenté d’expliquer les raisons pouvant motiver la mise à l’écart de certains partis du processus. Le ministère de la justice n’aurait pas transmis leurs noms dans sa liste actualisée ou bien leurs dossiers présentaient quelques irrégularités, a-t-il dit, rappelant que les recalés ont jusqu’à samedi midi pour produire leurs réclamations.

Le sénateur Francisco De La Cruz qui est candidat à la candidature  de son parti, OPL, pour la  presidentielle, appelle les partis qui n’ont pas encore été agréés à se conformer avant le délai afin de pouvoir rattraper le processus.

Le parlementaire s'est par ailleurs prononcé contre toute idée d'acorder un certificat de décharge aux anciens gestionnaires des deniers publics en dehors des dispositions légales et rappelle que seule une commission bicamérale est habilitée à statuer sur le rapport de la cour des comptes pour ce qui est de la décharge aux anciens ministres qui souhaiteraient participer aux prochaines élections.

Les noms de Jean Max Bellerive et de laurent lamothe, deux anciens premiers ministres accusés d'implication dans la mauvaise gestion présumée des fonds Petro caribe, sont sur la liste des  anciens  gestionnaires de l'Etat qui cherchent à obtenir decharge.