Le 22 Juillet dernier, à la veille du 23, jour anniversaire du massacre des paysans de Jean Rabel, une conference déba a réuni la population venue écouter les invites d’honneur.
Les débats se sont déroulés dans la cour de l’écle Dominique Savio.
Jean Rabel a accueilli avec avec beaucoup de solidarité de nombeuses personnes venues de Port-au-Prince, après le tremblement de terre du 12 Janvier 2010. Des centaines de participantes et participants à la conférence-débat ont exprimé des desiderata en faveur du remembrement et d’une relance effective de l’agriculture régionale et nationale, notamment à partir des sections communales.
Se référant à l’article 36 de la Constitution du 29 mars 1987, ils demandent aux autorités nationales de légaliser l’occupation, par les paysans, de plus de 3 mille carreaux de terre de l’Etat, qui se trouvaient entre les mains de grandons (potentats) qui détiennent encore des propriétés de l’Etat, inexploitées à Jean Rabel. èt Kole ti peyizan ayisyen (union des petits paysans haïtiens) a fait choix, de concert avec la municipalité de Jean Rabel, d’une portion de terre qui devra être appropriée pour l’implantation d’une forêt communale et d’une exploitation agricole (modèle) dans la zone, en attendant la formalisation de conditions administratives avec la direction générale des impôts (Dgi).
En plus de tracteurs et de semences locales, ils exigent des dispositions techniques pour l’utilisation des eaux des Trois rivières dans l’irrigation, principalement des terres du Bas Nord-Ouest (Jean Rabel, Baie de Henne, etc.). Tout en préconisant une réforme agraire pertinente, ils se prononcent contre la poursuite de la distribution des semences hybrides (fournies au ministère haïtien de l’agriculture par la transnationale américaine) qu’ils qualifient de “cadeau empoisonné pour l’agriculture nationale”.
Les participantes et participants à la conférnce-débat, à l’occasion du 23 e anniversaire du massacre de paysans à Jean Rabel, réclament également la mise en place de structures scolaires adéquates (avec un corps professoral adapté), de struc tures universitaires régionales, de structures sanitaires valables (avec une disponibilité de médicaments non expirés).
A leur avis, la construction de certains édifices scolaires ainsi que le lancement (le 10 juin 2010) des travaux d’érection d’un pont stratégique à jeter sur les Trois Rivières durant 11 mois (jusqu’en mai 2011) ne sont que des gouttes d’eau dans l’ensemble des actions concrètes à entreprendre dans le département géographique du Nord-Ouest, spécialement à Jean Rabel.