Haïti: La réunion de la Commission intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) programmée pour le 22 juillet étant reportée, les co-présidents de cette entité, le Premier ministre Haïtien Jean Max Bellerive et l'ex-président américain William Jefferson Clinton se sont rencontrés jeudi à New York. Au cours de cette rencontre déroulée en présence d'une cinquantaine d'ONG, les dirigeants de la CIRH ont convié les bailleurs de fonds d'honorer leurs engagements vis-à-vis d'Haïti en décaissant sans perte de temps les fonds promis.

De la capitale économique des Etats-Unis d'Amérique, les coprésidents de la CIRH ont contacté par conférence téléphonique les différents bailleurs dans leur capitale respective, informe un communiqué émanant du service de communication de la CIRH.

Tout en mettant l'emphase sur l'urgence des besoins en Haïti, Bellerive et Clinton ont pressé les bailleurs de fonds de présenter un calendrier de leurs prochains décaissements. Cela permettra au gouvernement haïtien et à la CIRH de bien planifier et de démarrer dans le meilleur délai le processus de reconstruction.

Au cours de la rencontre des coprésidents de la CIRH le 22 juillet, le Chef du gouvernement haïtien et l'envoyé spécial des Nations Unies en Haïti ont salué le travail effectué sur le terrain depuis le séisme par les ONG locales et internationales. Les ONG présentes ont été appelées à coopérer avec la CIRH en vue d'agencer les projets relatifs aux besoins de la population.

Cette rencontre a été également l'occasion pour le Premier ministre Jean-Max Bellerive et l'ex-président Bill Clinton de confirmer la désignation de M. Gabriel Verret comme directeur exécutif de la CIRH pour les six prochains mois.

A rappeler que depuis quelque temps, la CIRH fait l'objet de vives critiques de la part d'observateurs qui mettent en relief l'inertie et la lenteur de cette structure multinationale, alors que les nombreux besoins identifiés sur le terrain appellent à l'action. A la décharge de la CIRH, certains secteurs mettent en cause le mutisme des bailleurs de fonds qui tardent à matérialiser leurs promesses.

Ajoutons que la Banque mondiale a elle aussi, depuis la mi-juillet, exhorté la communauté internationale et les bailleurs de fonds en particulier à respecter les engagements pris envers Haïti lors de la réunion du 31 mars 2010 à New York.

Seulement 2% des fonds promis par les bailleurs à la conférence de New York ont été récoltés à ce jour.