Elle a eu lieu comme annoncée et y étaient presents les chefs de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, et française Bernard Kouchner . Tous les deux ont recommandé au people haïtien d’être patient car la reconstruction mettra du temps avant de se concrétiser.
"Ceux qui attendent des progrès immédiats sont irréalistes, et rendent un mauvais service à tous ceux qui travaillent si dur", a déclaré à New York Mme Clinton, lors de la réunion de la Commission mixte intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), tandis que Bernard Kouchnet déclare: "Certains trouvent que cela va lentement, cette reconstruction d’Haïti, très lentement, C’est qu’ils n’ont pas la notion de l’immensité du désastre (...). Il y a eu beaucoup d’argent, beaucoup de choses ont été faites, mais cela ne peut pas être immédiatement visible". En marge de leur participation à l’assemblée générale de l’ONU, les deux dirigeants ont eu une séance de travail avec Jean-Max Bellerive qui s’est montré préoccupé par, dit-il, "le rythme et l’importance de ce que nous faisons aujourd’hui".
Le chef du gouvernement a aussi ajouté "l’impatience monte, il y a des résultats à montrer tout de suite en Haïti".
Devant l’urgence de la situation, Jean Max Bellerive a proposé à ses interlocuteurs l’adoption d’une solution sur trois mois en faveur d’au moins la moitié des 1,5 million de sinistrés du séisme vivant sous des bâches ou des tentes depuis huit mois.
Au cours de cette réunion de la CIRH, deux protocoles d’accord ont été paraphés, l’un portant sur l’implantation d’une zone industrielle qui pourrait générer jusqu’à 10.000 emplois, et l’autre sur le cofinancement, par Washington et Paris, des travaux de reconstruction de l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH).