Depuis 1982, le Parc national historique regroupant la Citadelle Laferrière, le Palais Sans-souci et les Ramiers est classé Patrimoine mondial de l’UNECO. Il risque d’être déclassé à cause d’un segment de la route nationale # 3 qui doit le traverser, s’inquiète l’Institut de la Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN). L’Institut de sauvegarde craint qu’un tronçon de la route nationale # 3, au nord d’Haïti, ne devienne, en traversant le Parc national historique, une « pollution visuelle » notamment pour la Citadelle Laferrière. Ce qui présente le risque d’un certain déclassement du plus célèbre des monuments historiques du pays du rang de patrimoine mondiale, avait déclaré Patrick Durandis, directeur technique de l’ISPAN, lors d’un point de presse au ministère de la Culture. 
Le représentant de l’UNESCO en Haïti, M. Béchir Lamine, a de son côté, confié à HPN que le comité du patrimoine mondial, composé de 21 pays et dont l’UNESCO assure le secrétariat, n’a pas encore envisagé de déclasser le Parc national historique. 
Cependant, indique-t-il, du 11 au 18 juillet dernier, une mission conjointe de l’UNESCO et du Comité du patrimoine mondial avait effectué une visite en Haïti avec 3 experts internationaux indépendants. L’une de leur recommandation a été de changer le parcours de la route nationale # 3, devant traverser le Parc national historique selon le plan initial du ministère Travaux Publiques, Transports et Communication (MTPTC). 
"Un parc préservé est un parc à fort potentiel d’attraction alors qu’un parc traversé par une route perd beaucoup de sa valeur", a déclaré M. Lamine en exclusivité à Haïti Press Network. 
La recommandation du représentant de l’UNESCO en Haïti serait que la route contourne le parc soit au Sud ou au Nord, quoique le coût de la réalisation de la route puisse augmenter. M. Lamine rappelle que tous les gouvernements ayant fait la demande de classer un patrimoine national parmi les patrimoines mondiaux de l’UNESCO doivent respecter un certain nombre d’engagements visant essentiellement la préservation de ce patrimoine. Quand un pays ne respecte pas ces engagements, le comité du patrimoine mondial peut lui enlever le label de patrimoine mondial, termine Béchir Lamine.