Des bandits armés ont ouvert le feu lundi soir sur le bus qui transportait des journalistes au Cap-Haïtien où le candidat à la présidence Jacques Edouard Alexis devrait lancer sa campagne électorale dans le département du Nord. Cet incident qui a eu lieu sur la route d'Ennery a coûté la vie à Gaurin Théodore, le chauffeur du véhicule. Cinq individus ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire et un autre a trouvé la mort après avoir blessé un policier lors d'un échange de tirs avec les forces de l'ordre.

Il s'agit d'un acte de banditisme, selon le commissaire divisionnaire Godson Orélus, directeur départemental de la police nationale de l'Artibonite. « Le candidat à la présidence Jacques Edouard Alexis est arrivé aux Gonaïves, sa ville natale, lundi soir. Il a décidé d'y passer la nuit avant de se rendre le lendemain au Cap-Haïtien dans le cadre de ses activités électorales, explique l'officier de police dans une interview accordée au Nouvelliste. Les quelque sept journalistes et un chauffeur qui l'accompagnaient ont continué la route alors qu'il était très tard. »

Arrivé à l'entrée de la route qui conduit à Ennery, le bus qui transportait les journalistes a été pris pour cible par des bandits armés, ajoute le commissaire de police. « Au lieu de ralentir, le chauffeur, pris de panique, a accéléré. C'est alors que les bandits ont ouvert le feu sur le véhicule. Gaurin Théodore, le chauffeur, blessé par balles, a rendu l'âme, poursuit Godson Orélus. Les voleurs ont par la suite tout emporté : deux ordinateurs portables, des cellulaires, des magnétophones... »

Alertées peu de temps après l'incident, les forces de l'ordre sont intervenues rapidement sur les lieux pour tenter en vain de capturer les bandits qui avaient eu le temps de prendre la fuite. La police de l'Artibonite a procédé à des fouilles systématiques dans toutes les zones avoisinantes. « Sur le pont Bigo, pendant ces opérations, les policiers ont procédé à l'arrestation d'un individu circulant à motocyclette qui avait en sa possession un ordinateur portable et plusieurs cartes de presse », renchérit le directeur départemental de la police nationale de l'Artibonite.

Le bandit a avoué avoir participé à l'attaque sur le bus des journalistes. Il a permis aux forces de l'ordre de procéder à l'arrestation de cinq de ses acolytes. « Il nous a donc conduits au quartier général du gang qui se situe dans la zone du Parc Vincent, au Cap-Haïtien. Le chef du gang, Fanfan ainsi connu, à ouvert le feu sur la police qui a évidemment riposté. Dans l'échange de tirs, un policier nommé Jean Maxo a reçu deux balles aux pieds. Le bandit, atteint de plusieurs projectiles, a succombé à ses blessures », selon les explications du commissaire divisionnaire Godson Orélus.
(S: Le Nouvelliste)