Le Président René Préval a voté à 9 heures du matin le dimanche 28 novembre au Lycée Marie Jeanne, installé Rue Capois, pas trop loin du Palais National.
“ J’espère que les élections vont bien se passer”
“ J’espère que le pays aura suffisamment de stabilité pour permettre à sa reconstruction d’avoir lieu”
“ J’espère que le nouveau président saura dialoguer avec le Parlement et les représentants des parties politiques. Il faut du dialogue” .
Le Président a aussi souhaité que le prochain président, tout comme lui puisse faire son mandat jusqu’à la fin, sans être obligé de s’en aller en plein mandat. « Ceci n’est pas normal « a proclamé le chef de l’Etat » qu’un président soit forcé de partir, renversé par un groupe ou un autre ».

Telles sont les déclarations faites par le Président René Préval aux journalistes qui l’ont entouré tout de suite après qu’il eut déposé son bulletin dans l’urne.

La journée électorale a bien commencé, quoique les principaux bureaux de vote étaient plutôt dégarnis… Tout au long de la journée, les reporters appelaient les stations mères, au fur et à mesure que les heures passaient.
Premier problème signalé : Beaucoup d’électeurs arrivaient dans les BV, Bureau de Vote et ne trouvaient pas leur nom. Beaucoup d’électeurs ont passé la majeure partie de la journée à faire le va-et-vient pour tenter de trouver le bureau de vote où se trouvaient leur nom . Le 2811 qu’il fallait appeler pour avoir l’adresse du bureau de vote correspondant à votre carte électorale était continuellement occupé et le site internet du CEP, le Conseil Electoral provisoire ( une autre façon d’avoir cette fameuse adresse, n’était accessible qu’aux électeurs chanceux possédant une connection internet.)
Autre anomalie constatée au Building 2004 où une quarantaine de bureaux de votes sont installés : Aucun bulletin de vote jusqu’à 10h30. Les électeurs étaient fous de rages, clamant qu’ils comptaient rester sur place jusqu’à Minuit tout autant que les bureaux de vote ne seraient pas acheminés. Notre reporter sur les lieux a pu constater qu'à partir de 11 heures les bulletins étaient disponible, comme quoi on ne les avaient pas mis en circulation pour une raison inconnue...
Beaucoup d’électeurs avaient aussi un produit leur permettant d’enlever l’encre de leur pouce ( sans doute dans l’intention d’aller voter une seconde fois, ou une troisième … !), selon une observation faite aussi par un autre de nos reporters...
D’importants contingents des casques bleus étaient remarqués ainsi que des unités de la PNH la Police Nationale d’Haïti pour assurer la protection des électeurs.

Tout avait été mis en place pour éviter le moindre dérapage.
L’Essence et les boissons alcoolisées, Clairin et autre ne pouvaient être vendus dans des gallons…
Révocation de tous les permis d’armes et ceci jusqu’au mercredi
Interdiction de circuler d’un département à l’autre…
Et la police redonnant tout au long de la journée les deux numéros à appeler, le 114 et le 122 pour dénoncer n’importe quoi d’anormal…


Tels étaient les mesures prises pour que tout se passe bien en cette journée électorale.
Les électeurs avaient été appelés à choisir un président, un sénateur et un député.
Elections sur fond de reconstruction mais disons tout de suite que des milliards d’aide promis pour cette reconstruction, la Commission Internationale pour la Reconstruction présidée par l’ex-président Bill Clinton assisté du premier ministre haïtien Jean Max Bellerive a à peine reçu Un Milliard.
Les promesses faites à la grande rencontre de New York le 31 mars dernier n’ont pas été suivies, du moins jusqu’à présent.
Mais élection aussi sur fond de cholera.. avec cette épidémie qui a déjà fait 1689 morts, chiffre communiqué par le Ministère de la Santé publique et couvrant la période du 25 Octobre au 27 Novembre 2010.
La suite au prochain bulletin