La candidate Mirlande Manigat, vainqueure du premier tour des présidentielles très controversées du 28 novembre, a attribué la détérioration de la situation post-électorale à une "crise de confiance" de la population vis-à-vis du Conseil électoral et s’est déclarée prête à gouverner avec d’autres partis en cas de victoire.
"Maintenant, nous sommes dans une situation qui n’a aucun type de relation ni avec la constitution, ni avec la loi électorale", a fait remarquer dans une interview à AP la démocrate-chrétienne avant de poursuivre "j’aimerais voir mon pays s’orienter vers une véritable démocratie et personnellement toute cette situation me préoccupe".
Consciente de la potentielle atmosphère de crise dans laquelle elle pourrait accéder au pouvoir, si elle devait l’emporter, Mme Manigat se montre disposée à trouver un accord avec les partisans de ses rivaux Jude Célestin et Michel Martelly. Un tel pacte n’impliquerait pas nécessairement les deux candidats eux-mêmes, souligne-t-elle.