Une importante opération, dirigée par le Général José Rafael Santana Lopez, chef de la 5ème Brigade d'infanterie de l'Armée et du Général Clase , directeur du Corps Spécialisé de la Sécurité des frontières (CESFRONT) a permis de démanteler un réseau de contrebande de charbon de bois. 33 fours clandestins ont été découvert et détruit dans les zones de Jimani, Neiba, Duvergé sur la zone frontalière. 524 sacs de charbon végétal ont été saisit.

On également participé à ces raids, des membres du G-2 (service de renseignement intérieur) et de l’environnement. Plus de 70 haïtiens en situation irrégulière, ont été appréhendés lors de ces opérations ainsi que 3 dominicains qui ont été remis à la justice pour violation de la loi 64-00 sur l'environnement et les ressources naturelles. Les haïtiens ont été renvoyés dans leur pays d’origine.

En savoir plus sur le trafic du charbon de bois :
Ces opérations de destruction de l’environnement, sont gérées par des groupes d'hommes d'affaires haïtiens et dominicains qui financent la fabrication illicite de charbon végétal, et qui bénéficient de complicité parmi les responsables chargés de la surveillance aux frontières. Une étude du Ministère dominicain de l’environnement estimait en 2009, à plus de 200, le nombre de producteurs clandestins de charbon de bois sur la frontière, pour la plupart des haïtiens. Les dominicains assurant le transport. Environ 37,000 sacs de charbon seraient ainsi produit chaque mois pour un montant de 2.5 millions de dollars américain. Généralement, les producteurs reçoivent 50%, les camionneurs ou les transporteurs par bateau 25%, les intermédiaires locaux 13% et des pots de vin représentent 12% du chiffre d'affaires. La production de charbon de bois végétal est essentiellement destinée à la revente sur les marchés haïtiens.