Le Conseil Electoral Provisoire CEP a annoncé lundi dans un communiqué avoir décidé de transmettre à l’Exécutif, pour publication dans le journal officiel de la République, Le Moniteur, une liste partielle pour les législatives ne comportant pas les noms des 19 parlementaires mentionnés dans la note du président élu, Michel Joseph Martelly, dans laquelle ce dernier souhaite une vérification indépendante des résultats des Législatives.

Sous la plume de son président, Gaillot Dorsinvil, l’organisme électoral indique avoir adopté une telle disposition « par sagesse, dans un souci de transparence et dans l’intérêt supérieur de la nation ». Il croit « nécessaire et urgent de préciser pour la nation toute entière que les résultats définitifs proclamés le 20 avril dernier ont été obtenus à partir des procédures contentieuses électorales au cours desquelles les candidats rivaux, par le truchement de leurs avocats, ont fait valoir leurs points de vue respectifs ».

Faisant remarquer qu’il s’agit de décisions de justice rendues par des tribunaux électoraux légalement compétents, le CEP soutient que « celles rendues par le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) ne sont susceptibles d’aucun recours, conformément à l’article 191 de la loi électorale ». En ce cens, sous-entendant n’être pas prêt à modifier les résultats, le CEP déclare attendre « en consultation »sur les jugements relatifs à ces derniers tous organismes nationaux et internationaux.

Le communiqué du CEP informe que les décisions sont affichées à l’annexe du CEP à Delmas depuis le 21 avril 2011, apportant ainsi une confirmation du reproche qui lui est adressé à savoir qu’il a violé la Loi électorale en proclamant les résultats le 20 avril sans avoir, comme requis, affiché préalablement les délibérations du BCEN.

Les résultats des Législatives publiés le 20 avril par le CEP ont soulevé une vague de protestations en divers endroits dans le pays et porté le président élu Michel J. Martelly, les organismes locaux et internationaux d’observation électorale et des parlementaires en fonction à solliciter une re-vérification des délibérations du BCEN.