Manifestations dans les rues de Port-au-Prince et de Pétion ville. Plusieurs milliers de citoyens, membres de l’Opposition, ont manifesté ce 18 novembre pour réclamer le départ de Michel Martelly au pouvoir. Les manifestants ont scandé des propos hostiles contre le gouvernement Martelly/Lamothe ainsi qu’à la famille du chef de l’Etat. « Papa vòlò, pitit vòlò… (Père voleur, fils voleur) », ont chanté les manifestants dans les rues de la Capitale haitienne. Plusieurs centaines de manifestants ont investi les rues de Pétion-ville pour apporter leur soutien au président Martelly juste après le passage des manifestants de l’opposition qui réclamaient sa démission. 
« Martelly pour 5 ans, Martelly à vie, c’est la volonté du peuple », ont scandé les manifestants qui brandissaient des pancartes faisant éloges du chef de l’Etat. Au son de la musique, ils circulent dans les rues de Pétion-ville. « Nous allons leur démontrer notre force et notre puissance », ont lancé quelques manifestants se disant prêts à affronter les autres manifestants. Pendant ce temps le président Martelly appelle au respect de son mandat. Devant plusieurs milliers de partisans et de sympathisants du pouvoir, la célébration des 210 ans de la bataille de Vertières s'est déroulée pratiquement sans heurts, contrairement à ce qu’annonçait le climat de tension qui régnait dans la ville peu avant la cérémonie. Le maire de Cap-Haïtien, Jean Renaud a, d’emblée, invité les citoyens à mettre fin aux luttes intestines qui minent l’existence du peuple haïtien. Copieusement chahuté par les spectateurs le député de la circonscription, Kenston Jean Baptiste a voulu mettre en exergue les actions du gouvernement dans sa région et leur importance dans l’amélioration des conditions de vie de ses mandants. Un discours qui n’a visiblement pas convaincu la foule qui y a répondu par des sifflets. Le Président Martelly de son côté lancé un appel à l’unité pour combattre les vrais ennemis du peuple haïtien qui sont la misère et le sous développement. Aussi a-t-il invité au calme et au respect de son mandat. Michel Martelly a entre autres dénoncés certains leaders politiques qui se disent démocrates mais qui pourtant ne peuvent pas attendre les élections pour briguer le pouvoir. Leurs contestations n’auraient, dit-il, aucun objectif concret, sinon le blocage des actions gouvernementales, notamment les programmes sociaux : psugo, EdePep etc. Le chef de l’État a aussi demandé à ses détracteurs de réorienter leurs forces vers le progrès du pays afin d’aider à fournir plus de service à la population et à développer le pays. Dialogue, tolérance doivent nous guider afin que nous soyons dignes des œuvres de nos ancêtres a conclu le président de la République avant de prendre la route pour le Cap-Haïtien, à pieds, accompagné de plusieurs milliers de partisans.