Après les sept heures de séance au Sénat le jeudi 3 novembre, le Sénat a recommencé le samedi 5 novembre invitant le public, grâce aux différentes stations de radios et de télévisions à suivre les joutes oratoires des membres du Grand Corps.
Il s’agissait de décider du sort du Ministre de la Justice, José Pierre Louis et de celui du secrétaire d’état aux affaires étrangères Michel Brunache.
Après plusieurs heures de débat très animé, lassant le public qui décidément aurait préféré en finir une fois pour toute, les sénateurs ont de nouveau reporté le moment de la décision, choisissant la formation d’une commission qui devra statuer sur le sort des deux personnalités. On a vu 4 sénateurs laisser l’enceinte du sénat, écoeuré des contradictions opposant les uns et les autres.
Rappelons que l’interpellation de deux membres du gouvernement MartellyConille se faisant dans le cadre de l’arrestation d’un député en fonction, le député de DelmasTabarre arrêté à l’aéroport international alors qu’il débarquait de l’avion d’Air Caraïbes et en dépit de l’immunité parlementaire qui est sienne. Cela se passait le jeudi .
La séance de samedi a été rapportée au 15 novembre, pour donner à la commission de cinq membres le temps d’enquêter et de remettre son rapport.
Composée de François Anick Joseph (Alternative), John Joël Joseph (INITE), Andrys Riché (Alternative), Jean William Jeanty (ex-Konba) et de Dieuseul Deras Simon (Lavni), la commission devra présenter son rapport à l’assemblée à la reprise de la séance d’interpellation suspendue.
Une deuxième commission formée des Sénateurs Steven Benoît, Jocelerme Privert et Wencesclass Lambert procédera parallèlement à une révision de l’exposé des motifs de l’interpellation du ministre de la justice et de la sécurité publique, Josué Pierre-Louis, et du secrétaire d’Etat aux affaires étrangères Michel Brunache. .
Mécontents de la proposition de l’ouverture d’une enquête parlementaire que leur collègue Andrys Riché venait d’introduire avec succès, les Sénateurs Moïse Jean-Charles (INITE), Jean-Baptiste Bien-Aimé (INITE), Fritz Carlos Lebon (INITE) et Nènèl Cassy (PLB) ont abandonné la salle de séance en signe de protestation. De plus en plus opposés à Michel Martelly, ils s’apprêtaient à approuver l’adoption d’une motion de censure contre le ministre Josué Pierre-Louis, en particulier, lorsque le vent a brusquement tourné avec la complicité de plusieurs mandataires ayant leurs propres représentants au sein du gouvernement.
La décision controversée de l’assemblée des Sénateurs de reporter une deuxième fois en trois jours l’interpellation des deux responsables gouvernementaux est intervenue après l’audition très houleuse, durant sept heures, du Premier ministre Garry Conille et de trois autres membres du Conseil supérieur de la Police Nationale.