Alors que les banques commerciales continuent à limiter à $ 500.00 la liquidité disponible pour les clients, ce qui occasionne beaucoup de protestations, on lit sur le site de Radio Métropole: “Les banques commerciales haïtiennes, n'ont aucun problème de liquidité en dollars américains”
Ces déclarations ont eté faites pas par n’importe qui puisque c’est le responsable de l’Association professionnelles des Banques, Maxime D. Charles qui les fait.

Alors pourquoi cette restriction tellement contraignante pour les clients?
Monsieur Charles indique que la BRH souhaiterait que certaines institutions internationales dont les comptes ont été crédités à l’étranger en monnaie scripturale, en d’autre temre par chèque, et qui encaissent en Haïti en cash fassent une utilisation plus rationnelle des dollars américans. Mais il tient à préciser qu’aucune mesure restrictive n’aurait été imposée aux banques commerciales par la BRH.

Ce matin encore nous nous sommes cependant entendu répondre à la succursale d’une des grandes banques du pays qu’on ne pouvait nous donner que $ 500.00.
Pas davantage.
Cependant le responsable de la succursale a tenu à faire savoir que si nous voulions acheter un chèque de direction ou faire un transfert sur un compte à l’étranger, il n’y aurait aucun problème à le faire du moment que nous avons la liquidité sur notre compte de Port-au-Prince.

Allez donc y comprendre quelque chose ?
Et que l’on ne nous dise pas que les banques n’ont aucun problème à remettre à leurs clients la quantité de dollars qu’ils voudraient recevoir.

Oui il y a un problème et il est de taille car tout ce que nous achetons à l’étranger, nous devons le payer en dollars verts !

Est-ce une rareté artificielle?
Un autre économise, Eddy Labissière semble le croire, si l’on en croit ses declarations a Haïti Libre.

Eddy Labossière, président de l'Association des Économistes Haïtiens (AEH), concernant la rareté de dollars constatée ces derniers jours au niveau des banques en Haïti, dit constater qu'il n'y a aucune situation qui pourrait être à l'origine de la diminution des entrées habituelles de devises dans le pays.

Rappelons que de nombreux clients de banque voulant retirer des dollars se heurtent soit à un refus ou à une limitation à 500 dollars américains. De nombreux clients sont repartis insatisfaits des institutions bancaires, et pour ceux qui désirent de larges sommes il faut en faire la demande et les fonds sont disponible dans les 48-72 heures.

Eddy Labissière reconnait toutefois qu'Haïti ne fait pas beaucoup d'exportation, ce qui a pour conséquence de ne pas faire rentrer de devise, toutefois il signale que l'économie haïtienne reçoit une quantité considérable de dollars par le biais notamment des transferts d'argent de la diaspora et de la coopération internationale. Un avis partagé par Maxime Charles, le Président de l'Association des Professionnels de Banque (APB) qui a déclaré la semaine dernière «...nos compatriotes de la diaspora, ont également envoyé plus d'argent à leurs parents en Haïti à hauteur de1.5 milliard de dollars [...] Quand vous regardez les dépôts bancaires en devises américaines, ils ont été en augmentation constante [...] au point que nous avoisinons maintenant les 2 milliards de dollars [...] »

M. Labissière indique également qu'en dépit d'une supposée augmentation des importations de biens au cours des mois de novembre et de décembre, la quantité d’entrées de devises ne devrait pas diminuer sur le marché bancaire haïtien, indiquant par la même occasion que « certains clients, à l'abri des restrictions, ont pu retirer de fortes sommes des mêmes institutions bancaires », renforçant ses doutes sur la rareté du dollar et faisant croire à une rareté artificielle.

L'économiste Eddy Labissière suggère que les banques commerciales, qui selon lui gèrent directement le dollar, tirent des profits de la dépréciation de la gourde en raison de leurs actifs exprimés en dollar, spécifiant également que l'afflux de dollars que reçoit l'économie n'occasionne pas pour autant l'appréciation de la devise nationale, et que toute rareté donne lieu à une augmentation de prix.

« Nous attendons de la banque centrale (Banque de la République d'Haïti - BRH) qu'elle joue un rôle beaucoup plus important dans la régulation du secteur, notamment en supervisant les banques commerciales de sorte qu'elles ne gênent pas sa politique monétaire » espère l'économiste haïtien.

La BRH avait convoqué pour lundi l'Association Professionnelle de Banque (APB) autour de la question de la supposée rareté du dollar dans le système bancaire.
On n’a pas encore les résultats de la rencontre. Mais mardi après midi, il n’était toujours pas possible d’obtenir plus de $ 500.00 en billets verts des banques commerciales.