Les 26 et 27 de mai, plusieurs villes du Brésil ont été le théâtre de la seconde édition des manifestations connues sous le nom de « Marcha das Vadias » (marche des salopes).

Revendiquant la liberté féminine et le droit des femmes à s’habiller comme elles le souhaitent sans être victimes de violence ou de discours moralisateurs, des milliers de femmes, mais aussi des hommes, hétéros, homos, travestis et même des groupes de bikers, de skateurs, des skinheads, des punks et des anarchistes ont pris possession des rues de Brasília, Sao Paulo, Rio de Janeiro, Porto Alegre, Belo Horizonte, Florianopolis, Fortaleza et Belém – on ne peut toutes les énumérer – pour protester contre l’homophobie et pour défendre le féminisme, et en général, l’égalité. La Marche des salopes à son origine à Toronto au Canada, où, le 3 avril 2011, des milliers de femmes protestèrent contre les déclarations du policier Michael Sanguinetti, commentant une série d’agressions sexuelles dans la ville. Il affirmait que les femmes ne devraient pas « s’habiller comme des salopes » pour éviter d’être victimes de viols.

Depuis lors, des manifestations semblables se sont propagées de par le monde, avec des femmes courtement vêtues, ou mêmes presque nues et affirmant que ce n’est pas pour autant qu’elles aimeraient être violées ou qu’il s’agisse d’un quelconque signe d’encouragement.
Les manifestants portaient de nombreuses pancartes, sur l'une d'elles portées par une grande femme noire vêtue d'une robe blanche particulièrement sexie on pouvait lire: « Je ne suis pas sortie de ta côte ; c’est toi qui vient de mon utérus », 26 mai 2012 (Renato BatataDemotix)