Près d'un mois après le lancement du processus de formation du Conseil Electoral Permanent (CEP), le Sénat n'a pas bougé d'un pouce. Une séance plénière a avortée hier en raison du manque de quorum.

Quelques heures auparavant le président du Sénat, Desras Simon Dieuseul avait abordé le dossier du processus électoral lors d'une rencontre en conférence des présidents. Il a une fois de plus mis l'accent sur la nécessité pour les sénateurs de tenir des séances puisqu'il faudra organiser des élections avant la fin de cette année.

Pour le moment de nombreux sénateurs supportent l'idée de formation d'un CEP provisoire. Le président du Sénat a récemment envisagé cette option. Cependant il entend en même temps poursuivre le processus de désignation des membres du CEP permanent.

Plus de 25 dossiers ont été soumis au Sénat et à la chambre des députés par des personnalités qui veulent intégrer le CEP.

Desras Simon Dieuseul, déplore le refus des sénateurs John Joël Joseph et Jean Baptiste Bien Aimé de travailler en qualité de membre de la commission bicamérale chargée d'analyser les dossiers des candidats.

Si la commission ne peut être constituée, le président du Sénat envisage de soumettre les dossiers à l'analyse des secrétaires généraux du Sénat et de la chambre des députés. Les dossiers sélectionnés pourraient ensuite être soumis a l'assemblée nationale.

Entre temps, plusieurs députés ont formulé une nouvelle proposition qui peut ajouter à la confusion. Ces députés veulent soutenir la proposition des sénateurs de l'opposition en mettant l'accent sur l'impossibilité de tenir une assemblée nationale avec une majorité des 23 au Sénat.

Les députés Jules Lionel Anelus, Danton Leger et Franck Laporte appuient l'idée de formation d'un Conseil Electoral Provisoire qui sera chargée d'organiser les élections sénatoriales et des collectivités locales.