Plusieurs organisations de femmes de différentes régions du pays plaident pour une société sans violence, à l’approche de la prochaine journée internationale de l’élimination de la violence faite aux femmes (25 novembre), selon les informations recueillies par AlterPresse. « L’un des plus gros problèmes c’est la non-dénonciation des actes de violences dont sont victimes les femmes, par souci de leur réputation et des considérations relatives à leurs enfants et leurs familles », déplore Yvette Michaud, dirigeante de la Coordination nationale des femmes paysannes (Konafaf / Grand-Anse). Elle estime que la violence doit être dénoncée, quelle que soit sa nature, physique, verbale ou morale. Les revendications sont les mêmes du côté des femmes de Kenskoff (Ouest) du pays. Rose Edith, l’une des responsables locales du Mouvement paysan national du congrès de Papaye (Mpnkp), souligne que l’État reste sourd aux revendications des femmes. Elle assimile l’inaction de l’État en faveur de la cause des femmes à une « violence », puisque, dit-elle, leurs problèmes sont « banalisés ». La coordonnatrice du Réseau des femmes organisées de Jacmel (Refoj / Sud-est), Marjorie Colo, dénonce, pour sa part, des cas de violence dans les camps d’hébergement où les sinistrés ont trouvé refuge, suite au passage de l’ouragan Sandy à la fin du mois d’octobre dernier. Au-delà de la violence spécifique de genre, la coordonnatrice de Refoj se dit préoccupée du contexte général de violence qui affecte la société et plaide pour ‘tête ensemble’ de tous les secteurs de la vie nationale pour combattre ce phénomène. La journée internationale contre les violences faites aux femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année, a été proclamée en 1999 par l’Assemblée générale des Nations unies.