Le géologue Claude Pretit, déplore l'absence d'une surveillance sismique efficace en Haïti. Trois ans après la plus terrible catastrophe de leur histoire, les Haïtiens ne disposent toujours pas d'un réseau de surveillance sismique fiable et efficient. M. Preptit, conseiller technique, au Bureau des Mines et de l'énergie (BME), concède qu'une seule unité de surveillance avait enregistré la dernière secousse tellurique du vendredi 4 janvier 2013. Cependant l'absence de données ne permet pas de localiser l'épicentre de cette secousse ressentie par les habitants de Carrefour (sud de Port-au-Prince). Selon M. Preptit la magnitude de cette secousse pourrait varier entre 3 et 4 sur l'échelle de Richter. Les quelques informations disponibles ont été fournies par une unité qui n'était pas reliée à internet. M. Preptit révèle que les autorités gouvernementales n'ont toujours pas alloué des fonds dans le budget pour le fonctionnement de ce réseau de surveillance. De plus, des panneaux solaires sont volés dans plusieurs unités empêchant le fonctionnement des sismomètres en période de coupure du courant électrique. Les unités de surveillance n'arrivent même pas à fonctionner convenablement alors qu'elles devraient être reliées par internet pour fournir des informations en temps réel sur les activités sismiques. Plusieurs pays donateurs dont les Etats-Unis et le Canada avaient contribué financièrement et techniquement à la mise en place de ce réseau de sismomètres notamment sur les failles de la presqu'ile du sud et septentrionale. M. Preptit presse les autorités de mobiliser des fonds afin de mieux comprendre les activités des failles connues et d’identifier celles qui sont méconnues.