Pourquoi la décision de construire un Memorial à la mémoire des nombreux fonctionnaires de la DGI morts le 12 Janvier 2010 a t-elle été abandonée? Le simple citoyen ne le saura jamais, mais il n’est pas interdit de rappeler ce qui avait été décidé à l’époque. Et c’est justement ce que fait l’Agence Hpn qui rapporte dans une de ses dépêches les propres mots des officiels présente le 12 Janvier 2011, à l’occasion de la pose de la première pierre de ce monument. Monsieur René Préval, président de la république à l’époque, se trouvait sur le site de la DGI en compagnie de plusieurs diplomates, représentants de la communauté internationale. Il avait tenu à expliquer la nécessité d’avoir un Memorial en ce lieu où toute l’équipe de la DGI avait péri, alors qu’ils assistaient à une réunion, au moment du séisme. Avec eux, des centaines de fonctionnaires petits et grands. Certains n’étant pas morts sur le champs mais ayant survécu plusieurs jours dans les décombres sans avoir été secourus avant d’expirer à la fin. Est-ce que cela n’aurait pas été une obligation pour nos dirigeants de rappeler ce drame terrible s’étant déroulé dans le lieu mème responsable de recueillir une bonne partie de l’argent nécessaire au développement du pays. C’est ce qu’avait tenu à souligner le président René Préval don’t nous vous rapportons les propos à l’époque : « la construction d’un mémorial, symbole de mémoire, est prévue dans chaque ville qui avait été frappée par le séisme. » Le site qui abritait autrefois le bureau central de la DGI, avait-il souligné, était choisi d’une part, en mémoire de toutes les personnes décédées en ce lieu ; d’autre part, pour ce qu’il représentait en tant que symbole de la réalité économique du pays. « Cet espace constitue désormais un coin de méditation et de réflexion en mémoire des disparus. Il est en même temps un monument de souvenir du séisme qui a causé la mort de quelque 300.000 âmes et jeté à la rue plus d’un million de personnes », avait souligné le premier citoyen de la nation . En dehors du Président Preeval, son ministre de la Communication et de la Culture avait fait resortir la nécessité d’un endroit comme le Mémorial sur le site de la DGI pour rappeller ce passé terrifiant. C’est d’autant plus important que ce memorial en cet endroit, symboliserait non seulement un devoir de mémoire mais aussi un deuil personnel et collectif. Quant à l’ingénieur Gilbert Chenet qui avait été chargé de la construction du monument, il avait indiqué que le Mémorial de Port-au-Prince, allait être construit en grande partie avec les matériaux issus des décombres. Trois ans après le tremblement de terre, la nouvelle équipe dirigeante a tiré un trait sur le projet Memorial et les port-au-princiens ont appris que à la place du Memorial, il y aurait plutôt la construction du ministère de l’Intérieur. Quant aux piétons passant à la Rue des Casernes devant le local de ce qui avait été autrefois la DGI, ils sont contraints de se boucher les narines vue l’insalubrité des lieux, envahi par des ronces, des mauvaises herbes et par une montagne de détritus, ce qui fait le bonheur de gros rats que l’on voit filer sur le terrain. Quelle horreur ! Que doivent penser tous ceux qui ont perdu un parent en ces lieux ?