La ministre de l'économie et des finances, Marie Carmelle Jean Marie, exhorte ses collègues à réduire les dépenses de fonctionnement au cours de cet exercice fiscale. Selon Mme Jean Marie la réduction de certaines dépenses garantira les dépenses incompressibles des ministères. Un atelier de travail est prévu cette semaine entre tous les membres du gouvernement afin d'identifier les dépenses incompressibles. Cependt l’état devrait pouvoir payer ses dettes. Et il y en a beaucoup. Surtout les dettes aux fournisseurs de services qui n’ont pas été payés depuis au moins deux mois. Quand on exige du privé des dépenses inconsidérées comme le paiement de taxes salariales et de taxes sur le boni, quand on exige des pourcentages inconsidéré pour l’octroi de la patente, il est facile de prévoir que si le privé ne touché pas ce que l’état lui doit il ne pourra pas faire ces frais que sinon il serait disposé à faire. Ne s’engage-ton pas dans un cercle vicieux ? Lors du 10 eme conseil de gouvernement de M. Lamothe, Mme Jean Marie a mis l'accent sur la nécessité de réduire les dépenses publiques afin de mobiliser des fonds pour financer les travaux de la période d'urgence post Sandy. Le grand argentier de la république, qui a déjà eu recours aux bons du Trésor pour financer la première partie des travaux, veut éviter le recours à un financement monétaire. Dans son intervention Mme Jean Marie a évité le concept " d'austérité". Elle encourage ses collègues à faire " plus d'efforts" pour limiter les dépenses. Les efforts doivent être consentis dans les budgets de fonctionnement et de subvention, explique t-elle. La situation semble être délicate pour le gouvernement Lamothe qui sera confronté à l'échéance de plusieurs bons du Trésor en mars 2013. Durant le second trimestre de l'année fiscale le gouvernement ne pourra pas compter sur les recettes puisque la majorité des taxes et redevances auront déjà été perçues. La ministre des finances veut éviter un financement monétaire au cours de ce trimestre. Si des coupes substantielles ne sont pas réalisées le gouvernement sera confronté à un déficit de la trésorerie de l'ordre de 4.2 milliards de gourdes. Mme Jean Marie semble ne pas opter pour la stratégie des arriérés estimant que cette formule ne permet que de reporter ces arriérés. L'accumulation des arriérés n'est pas une bonne formule de financement du déficit budgétaire.