Jeudi s’est tenu un forum, dans la commune de Saut d’Eau, sur la problématique du tarissement de l’une des sources alimentant la Cascade, à l’initiative du Parlement haïtien à travers les élus du Centre (Sénateurs et Députés), de la Mairie de Saut d’Eau, de la fondation Saut d’Eau, de la Minustah et des organisations sociales de la communauté. Le Secrétaire d’État à la Relance Agricole, l’agronome Vernet Joseph [qui représentait l’administration Martelly-Lamothe], accompagné de l’ingénieur Brunet Georges, un cadre du Ministère de l’Agriculture, ont dans leur exposé intitulé « Les chutes de Saut d’Eau un patrimoine à préserver », présenté le tableau de la situation, en insistant en introduction sur l’importance de la Cascade de Saut d’Eau, comme un site à valeurs culturelle, touristique, économique et écologique avant de faire une description du milieu géo-morphologique, hydro-morphologique et agro-écologique du site. Pour expliquer le phénomène du tarissement des sources, deux hypothèses ont été formulées : la diminution du débit des sources émergentes et la perte d’eau par perméabilisation de la zone de recharge aquifère, due probablement à une fissuration du matériau basaltique, de la formation alluviale, suite au séisme de janvier 2010. D’autres causes ont été évoquées relatives à ce tarissement, telles que la diminution de l’infiltration, imputable au développement de cultures sarclées aux dépens des peuplements ligneux, au dénudement des versants adjacents surplombant les têtes de sources, dues aux activités anthropiques importantes, dans la zone. Le Secrétaire d’État, Vernet Joseph a fait part de plusieurs propositions: • Élaboration d’un plan de gestion concerté de l’environnement général assorti d’un schéma d’aménagement du site, avec comme piliers : des zones agricoles, des espaces à utilisation contrôlée, des espaces à exploitation interdite et l’implication des acteurs (autorités locales, la Société Civile et les institutions publiques) ; • Effort de restauration à engager, du point de vue environnemental : zone à mettre en défense, mise en place d’un programme de reboisement ciblé ; • Mise en place de mesures d’incitation économique et d’accompagnement ; • Forte implication multi-sectorielle et multi-acteurs ; • Sur le plan légal, publication d’arrêtés appropriés. Par le biais du Ministère de l’Agriculture, le Pouvoir Central s’est s’engagé immédiatement à entreprendre un programme de reboisement ciblé sur environ 2 km2 de la partie basse du site ; effectuer des mesures hydrologiques sur ces sources et mettre en place un Observatoire hydro-météorologique. ( Voir Haïti Libre)