« Parler sans crainte. Assurer la liberté d’expression dans tous les médias », tel est le thème qui a été choisi cette année par l’UNESCO pour célébrer ce 3 mai 2013 la 20e Journée internationale de la liberté de la presse dans le monde. A cette occasion, des institutions gouvernementales et des associations de médias et de journalistes haïtiens en ont profité pour émettre leurs opinions concernant la liberté de la presse en Haïti. Dans un rapport publié le 30 Janvier 2013 par Reporters Sans Frontière, Haïti est placée en 49ème position sur 179 pays dans le monde garantissant la liberté de la presse. « La liberté de la presse est indispensable dans la construction d’un Etat démocratique. Consciente de cela, mon Administration s’évertue sans relâche à faciliter le travail des journalistes et à garantir le bon fonctionnement des médias. Je demeure persuadé que la liberté d’expression favorise une meilleure compréhension des réalités et aide à mieux aborder certains dossiers d’intérêt capital pour la population », a déclaré le Président Martelly dans un communiqué. Le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe a, pour sa part, entrepris une série de visites de courtoisie dans des médias de la capitale. Pour le Chef du Gouvernement, l’objectif de cette tournée consistait à saluer les progrès réalisés dans le pays relatifs à la liberté d’expression. Par ailleurs, le Président de la République, Michel Joseph Martelly a présenté ses plus vives félicitations aux travailleurs de la presse pour leur engagement à informer et à former la population haïtienne. D’autre part, l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) a offert un cocktail au Karibe Convention Center, le vendredi 3 Mai, auquel de nombreux journalistes tant de l’ANMH que de l’AMIH (Association des Médias Indépendants d’Haïti) et de l’AJH (Association des Journalistes Haïtiens) ont répondu. Tour à tour ont pris la parole Marcus Garcia, président de l’AMIH et patron de Mélodie FM et de Haïti en Marche, qui s’est attaché à démontrer que la presse est menacée d’être aujourd’hui (si l’on ne tient pas assez compte des nouvelles technologies) une ‘espèce en voie de disparition.’ Il a parlé du public qui actuellement joue un rôle plus important dans l’interprétation de l’actualité (via les réseaux sociaux) que la presse elle-même. Ensuite Mme Liliane Pierre Paul (‘Lili’ pour sa large audience), présidente de l’ANMH, a parlé de la situation de la presse à l’heure actuelle dans notre pays. Elle a souligné aussi de nombreuses critiques que l’on fait aux journalistes, dont certains comportements publics pouvant faire honte à la profession (les journalistes “aloufa”) ; elle a aussi parlé des difficultés financières auxquelles font face les média et chaque année toujours plus. Les commanditaires veulent plus, tout en offrant moins. Le président de l’AJH, Jacques Desrosier, a dressé de son côté un bilan de journalistes ayant été agressés pendant l’année 2012. Et pour conclure, que « la liberté de la presse est plus stable cette année contrairement à l’année dernière en comparant les excès de langage, les tentatives d’intimidation vis-à-vis de la presse haïtienne ».