La construction des routes et le dialogue sont les priorités du Président René Préval pour l’année 2009
Dans son discours à l'occasion des cérémonies marquant le 205 ème anniversaire de l'indépendance d'Haïti, le chef de l'état haïtien, René Préval a soutenu que 2008 a été une année difficile notamment sur le plan économique. Le Président a cite les manifestations contre la chèreté de la vie, la chute du gouvernement de Jacques Edouard Alexis et les quatre tempêtes successives qui ont ravage le pays dans son ensemble.
Le président Préval a mis en garde contre une détérioration du secteur économique en 2009 en raison de la morosité de l'économie mondiale. " 2009 sera difficile prévient René Préval pour qui des efforts dans la construction des infrastructures et la paix sont de nature à améliorer les conditions de vie de la population.
Selon le chef de l'état la réalisation de travaux d'infrastructure routière peut favoriser la relance des activités touristique et agricole notamment. " 2009 sera l'année des grands chantiers à travers le pays", dit-il mettant en évidence l'action importante du Centre National des Equipements (CNE) aux Gonaïves, Casale, Miragoane et Malpasse. Au cours de son intervention sur la place d'armes des Gonaïves, le président haïtien a promis le curage des rivières de cette ville, réclamé par le maire et l'évêque des Gonaïves.
Le chef de l'état assure que le CNE est un outil important dans le cadre de la politique de travaux publiques du gouvernement parce que cette entreprise représente un investissement de 99 millions de dollars.
Outre les infrastructures routières, le président Préval invite tous les secteurs à continuer à construire la paix. Rappelant que la stabilité favorisera la relance de l'économie et le départ des troupes étrangères, M. Préval a mis l'accent sur la nécessité de renforcer le dialogue entre les différents secteurs de la vie nationale. Le dialogue sera profitable pour tous les secteurs du pays a déclaré le Président en citant le secteur syndical, patronnal, celui des haïtiens vivant à l’étranger, les les partis politiques, les institutions constitutionnelles, les paysans, les parlementaires et les membres des collectivités territoriales.
Michèle Pierre-Louis invite le peuple haïtien à compter sur lui mème pour reconstruire son pays. A l’occasion du Jour des Aïeux ( le 2 janvier ) le Premier minisgtre Mme Michèle Pierre-Louis a invite le people haïtien à compter sur ses propres capacities pour reconstruire le pays. Dans une cérémonie qui s’est déroulé au Palais National, le Premier minister a commence par saluer la mémoire des Héros de l’Indépendance tout en rappelant que le 19e siècle a été très difficile pour Haïti parce que notre pays était reconnu comme un mauvais exemploe pour les puissances colonisatrices de l'époque. « Pendant le 19e siècle, a t-ele mentionné, Haïti a eu à souffrir d’avoir osé. Face à une Europe hostile et une Amérique esclavagistes dans ses Etats du Sud, notre nation s’est difficilement construite dans la hantise d’une menace externe et d’interminables luttes pour le pouvoir qui a laissé la population hors-jeu », a-t-elle déclaré. Michèle D. Pierre-Louis regrette que 205 ans après, les mêmes questions à la base de la guerre de l’indépendance se posent encore dans le pays, à savoir la liberté, l’égalité, la citoyenneté et la justice. Elle a admis toutefois que certaines avancées ont lieu dans l’un ou l’autre domaine. Pour ce qui est des infrastructures, Michèle Pierre Louis rappelle que nos ancêtres ont hérité d’un pays dont les routes reliaient seulement les grandes plantations d’avec les ports. « Les richesses produites dans la colonie étaient destinées aux métropoles et même après l’indépendance, le prix des denrées comme le sucre, le café ou le tabac était fixé par les grandes puissances économiques. Donc les richesses produites dans le pays n’ont pas servi le pays », a-t-elle déploré.
Les voeux à la nation du vice président de la cour de cassation. Pour sa part, le vice président de la cour de cassation, Georges Moïse, a révélé, dans son discours qui a été une véritable leçon d’histoire, les nombreux méfaits de la communauté internationale envers Haïti depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. Il a passé en revue l’indemnité de l’indépendance imposée par la France, l’affaire Luders et toutes les autres humiliations subies par Haïti au cours des deux siècles précédents. Les relations diplomatiques entre Haïti et l’Allemagne, les USA, la France entre autre ont été mises à nue. « Quant aux deux dernières interventions de l’ONU dans le pays, si elles y ont apporté une certaine stabilité politique, elles n’ont cependant contribué en rien aux efforts que nous déployons pour sortir de la pauvreté qui nous accable. L’ONU n’a pas agrée la demande pourtant légitime du chef de l’Etat qui consiste à remplacer les soldats par des ingénieurs, des agronomes, des techniciens et les chars par des tracteurs, des pelleteurs et niveleuses », a-t-il fait remarquer.
Aussi, ajoute-t-il en guise de voeux pour le nouvel an : « cette rebuffade doit nous faire réfléchir et nous imposer l’évidence que nous devons compter sur nos propres moyens quitte à nous serrer la ceinture pour prendre notre destin en main. »