Port-au-Prince, le 7 avril.-Moins de 48 heures après les déclarations du responsable de la Direction Centrale de la Police Judiciaire, Frantz Thermilus, soulignant qu'aucun cas d'enlèvement n'avait été enregistré pour le mois d'avril, un redoutable réseau porte un démenti.
L'enlèvement d'Eneck Jean Charles, un fonctionnaire du gouvernement et d'une jeune femme qui était en sa compagnie, semble avoir pris au dépourvu les autorités policières qui se félicitaient des excellents résultats enregistrés dans la lutte contre le kidnapping.
Des témoins rapportent avoir vu le couple pour la dernière fois à leur sortie d’un club à Delmas dans la soirée du 5 avril. Le couple disparu étant adulte, le cas était traité jusqu'au 6 avril comme une disparition de personnes. Aucun coup de fil n'avait été placé pour revendiquer l'acte. Le véhicule, une Toyota Prado de couleur verte, à bord duquel le couple se trouvait, n'a pas été retrouvé. La police explorait donc toutes les possibilités.
Certains proches des otages disent avoir eu confirmation de l'enlèvement dans la nuit du 6 au 7 avril, mais se gardent de fournir les détails. Aucune déclaration officielle n'a été faite par le gouvernement.
Aucun groupe n'a revendiqué l'acte mais la famille et les proches des victimes sont d'autant plus préoccupés car ce cas est enregistré 3 mois après la disparition de Robert Marcello, président de la commission de passation des marchés publics, qui n'a toujours pas été retrouvé.