Il a beaucoup été question d’Haïti, au cours de ce voyage du chef d’état de l’autre république partageant l’île d’Haïti avec nous.
Ainsi mardi, Le président dominicain a demandé mardi à Paris une nouvelle extension de 10 ans de la présence de la mission militaire onusienne en Haïti (MINUSTAH), comme moyen de garantir la stabilité politique.

Il a également estimé nécessaire une réforme constitutionnelle qui puisse solutionner le problème de la réalisation d'élections consecutives et qui définisse clairement les rôles du premier ministre et du président de la République.

La nouvelle constitution dominicaine qui sera promulguée en janvier 2010 ouvre la voie à un retour de Léonel Fernández après les prochaines presidentielles pour un 3ème mandat en 2016. Toutefois, différents secteurs de la societé dominicaine n'écartent pas la possibilité qu'il lance entre temps son épouse Margarita de Fernández dans la course pour la la présidentielle de 2012.

Selon le président dominicain, la réalisation d'élections consécutives perturbe le travail d'un gouvernement qui a besoin de temps pour faire des plans de développement susceptibles d'améliorer la qualité de vie des citoyens.

Devant la commission des relations extérieures et des membres du Groupe Amitié FranceRépublique dominicaine, Fernández a fait savoir qu'aucun gouvernement n'a pu garantir la stabilité politique d'Haïti, à l'exception de ceux présidés par M. René Préval.

Il a laissé entendre qu'au cours de conversations avec des leaders haïtiens qu'il n'a pas cités nommément, ces derniers ont fait valoir l'urgence de reformer la constitution pour renforcer les organes de pouvoir.

Le président dominicain a indiqué que certains dirigeants haïtiens ont avancé l'idée que la constitution haïtienne passe d'un régime semi-parlementaire et présidentialiste à un régime présidentialiste comme dans son pays,

Et l’Agence Haïtienne de Presse, l’AHP, rappelle que c’est de retour d'une visite en République dominicaine en 2007 que le président René Préval avait annoncé pour la première fois à la frontière son projet de réforme constitutionnelle.

Selon des sources dominicaines dignes de foi, les autorités haïtiennes bénéficieraient d'une assistance dominicaine dans leur projet de réforme constitutionnelle.


Concernant les narco-trafiquants qui utilisent, a-t-il dit, le territoire haïtien comme base de leurs opérations, Fernández a sollicité la collaboration du gouvernement français pour combattre ce fléau à la frontière haïtiano-dominicaine.

Sur le problèmes des sans papiers haïtiens, le président dominicain a souligné la nécessité de régulariser leurs statuts pour que les autorités dominicaines puissent les identifier, savoir où ils vivent et à quoi ils s'adonnent.

Léonel Ferrnández s'est félicité des services fournis par la société dominicaine aux immigrants haïtiens en matière d'éducation, de santé et d'emploi.

Il a souligné qu'en dépit du fait qu'Haïti et la République dominicaine partagent des éléments historiques et un même territoire, les deux pays ont une différence de langue et de culture.

Les présidents Fernández et Préval ont d'excellentes relations. Et le chef de l'Etat haïtien s'est gardé jusqu'ici d'émettre des critiques contre les autorités dominicaines, notamment dans le dossier du traitement des migrants haïtiens en République dominicaine.