La visite a duré quelques heures. Mais les conversations ont été très intenses.
Dès son arrivee, le president français a été accueilli par le Président René Prévall qui est monté sur la passerelle pour l’accueillir. Nicolas Sarkozy était accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, du secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet et de la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard. "Dans d'autres circonstances, cela aurait été un plaisir de célébrer en Haïti la venue d'un président de la République française", a dit M. Préval. Mais cette visite intervient "dans un moment spécial de deuil national. Nous pleurons nos morts". "Nous allons remercier le président Sarkozy de l'aide apportée par la France à notre pays et de la grande mobilisation de la société française pour Haïti. Et nous allons voir ce qui peut être fait dans l'immédiat pour les sans-abri, la réouverture des écoles et le soutien international", a déclaré M. Préval. "Depuis l'indépendance (1804) nous avons surmonté politiquement et psychologiquement cette période difficile de notre histoire qu'a été la colonisation", a-t-il poursuivi. "La dernière fois que j'ai vu le président Sarkozy c'était en octobre 2008 au sommet de la Francophonie à Québec. Haïti était la triste vedette de ce sommet en raison des milliers de morts" qu'avaient fait les quatre cyclones qui avaient touché le pays à l'époque, a-t-il dit. "Et là nous pleurons encore des milliers de morts", a-t-il ajouté. Quelques minutes après son arrivée, Nicolas Sarkozy s'est envolé avec M. Préval, pour survoler en hélicoptère des zones sinistrées (concentrées dans la capitale Port-au-Prince). Il devait visiter ensuite l'hôpital de campagne de la sécurité civile française.
Sa visite dans le pays s’est achevée vers 11H30 locales (16H30 GMT). La rapidité de son séjour sur place s'expliquant, selon l'Elysée, par "les difficultés techniques" à organiser une telle visite dans un pays sorti "exsangue du séisme" du 12 janvier.