L'engagement des États-Unis en faveur d'Haïti demeure entier plus d'un mois après le séisme dévastateur et que du stade des secours d'urgence on passait maintenant aux efforts de relèvement, ces sont les déclarations de Lewis Lucke, coordonnateur spécial des États-Unis pour le relèvement et la reconstruction, et du général Ken Keen, commandant de la force militaire américaine en Haïti. Selon l'ambassadeur Lucke, il s'agissait, immédiatement après le séisme en Haïti, d'assurer aux survivants des services essentiels - vivres, eau, soins médicaux -, en collaboration étroite avec les Nations unies et d'autres partenaires internationaux. À présent, la transition à d'autres tâches - l'assainissement, les abris, le nettoyage des décombres et surtout la création d'emplois - revêt une importance cruciale pour les prochaines étapes du redressement d'Haïti, a-t-il dit. Le diplomate américain dit avoir également observé une évolution de l'organisation et de la coopération assurées par nombre d'organismes impliqués dans cet effort. « Les programmes des Nations unies se sont multipliés, avec un grand nombre de nouvelles ONG qui axent leurs efforts sur des secteurs précis, tels que l'eau, l'assainissement, la réinstallation... Lorsque le séisme est survenu, le 12 janvier, la priorité absolue des États-Unis en envoyant des forces militaires a été d'assurer une aide immédiate destinée à sauver des vies, grâce à l'ouverture de l'aéroport en l'espace de 24 heures, à l'apport de soins médicaux et à la distribution de vivres et d'eau. « À mesure que nous répondions à ces besoins, nous avons vu ceux-ci évoluer, avec l'aide de l'USAID, des Nations unies et des organisations non gouvernementales, qu'il s'agisse d'assurer la sécurité alors que nous acheminions l'aide humanitaire aux divers points de distribution éparpillés dans la ville de Port-au-Prince ainsi que dans d'autres villes, telles que Léogane et jusqu'à l'ouest de Port-au-Prince, ou de prêter main-forte à la distribution d'abris et d'autres articles de première nécessité. » Le général Keen a ainsi observé que la nécessité d'une aide militaire diminuait progressivement, à mesure que les organismes civils assumaient un rôle croissant.Toutefois, conclut le général, à l'heure actuelle, les besoins restent immenses sur tous les plans, et nous demeurons engagés de façon décisive en assurant une assistance essentielle au gouvernement haïtien et à toutes les organisations que je viens de mentionner.