Renouvelant sa ferme volonté d’organiser des élections présidentielles à la fin de l’année, M. Préval a estimé que la pire des choses qui pourrait arriver au pays serait de retrouver à sa tête, le 7 février 2011, un régime provisoire non élu.
"Seul un gouvernement légitime, avec un Président, un Premier ministre et des ministres légitimes, peut engager la nation", a insisté le Président qui souligne que le non-respect des échéances constitutionnelles pourrait mettre en péril l’aide de 9,9 milliards de dollars sur plus de trois ans promise par la communauté internationale lors de la conférence sur la reconstruction d’Haïti tenue la semaine dernière à New York.
Sur demande de René Préval, une mission internationale technique de l’ONU et de l’OEA doit arriver incessamment à Port-au-Prince pour procéder, de concert avec le Conseil électoral provisoire, à une évaluation des conditions de faisabilité des prochaines élections.  
Dans un élan d’anticipation à peine contenu, le chef de l’Etat a déclaré que si le séisme du 12 janvier avait gravement touché l’ouest où la relance du processus électoral s’annonce compliquée avec plus de 200.000 morts et d’importants dégâts matériels, en revanche les autres départements épargnés pourraient aisément organiser des élections.
En réponse à une question sur la "participation des exilés politiques" à la reconstruction, Préval, très abondant, a expliqué qu’il n’avait exilé personne depuis son retour au pouvoir et que les haïtiens séjournant à l’étranger étaient libres de regagner leur pays.