Le notaire public Jean-Henry Céant, leader du parti « Aimer Haïti » remet un chèque de 1.9 million de gourdes, à l'association « Viktim Kay Kraze » pour lui permettre de se structurer et constituer un cabinet d'avocats en vue de porter plainte contre l'Etat haïtien

Port-au-Prince, le 14 novembre 2014 – (AHP) – Le notaire public Jean-Henry Céant, leader du parti « Aimer Haïti » a remis jeudi (13 novembre) à l'association « Viktim Kay Kraze » un chèque d'un montant de plus de 1.9 million de gourdes, soit l'équivalent de la première tranche de ses honoraires perçus dans le cadre du processus d'expropriation pour la construction de la cité administrative au Centre-Ville de Port-au-Prince.

Me Céant affirme avoir posé ce geste pour dénoncer l'attitude de l'Etat haïtien qui refuse d'accompagner les victimes et dénoncer l'attitude de certains individus qui tentent d'utiliser ce dossier à des fins politiques.

Pourquoi n'ont-ils rien dit au sujet des autres notaires qui interviennent dans ce dossier, se demande Me Céant qui affirme qu'à Delmas, le processus d'expropriation dans lequel il a également travaillé, s'est déroulé sans heurt.

Le chèque que j'ai' remis à l'organisation des victimes va lui permettre de se structurer et constituer un cabinet d'avocats en vue de porter plainte contre l'Etat haïtien, a-t-il dit, précisant qu'il ne s'agit pas d'une démarche visant à dédommager les victimes.

En outre, ajoute Me Céant, cela participe de la concrétisation de ses promesses de verser l'ensemble de ses honoraires aux victimes d'expropriation.

C'est le coordonnateur de l'organisation Bosué Abner, qui a reçu le chèque et promet de l'utiliser à bon escient en vue de défendre les droits des victimes.

Il a dénoncé l'attitude du gouvernement qui refuse, a-t-il dit, d'accompagner les victimes.

Me Céant a également publié la copie d'un chèque d'un montant de 53 mille gourdes qu'il avait remis le 11 juillet dernier à M. Louicher Jean Joseph, responsable d'une autre organisation de victimes qui, plus tôt cette semaine, avait dénoncé son implication dans le processus d'expropriation.

Cet argent qui devrait être utilisé pour les funérailles d'un des membres de cette organisation, aurait été détourné à des fins personnelles, a accusé Me Céant.