Vendredi, au Centre de formation de l’Institut de technologie et d’animation communautaire (ITECA) l’organisme humanitaire « Développement et Paix » (Canada), a clôturé son projet de construction de 400 maisons permanentes à Ti-Boucan (Gressier) en présence des 400 familles relogées, des représentants de l’État haïtien, des représentants canadiens, les différents acteurs communautaires et des organisations partenaires. Durant ces deux dernières années, « Développement et Paix » et son partenaire l’ITECA, ont mis en œuvre en Haïti l’un des plus importants projets de relogement en milieu rural dans le contexte post-séisme. Ce projet au coût de 6,5 millions de dollars a été financé conjointement par le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (anciennement l’Agence Canadienne de Développement Internationale) et « Développement et Paix », Le projet constitue véritablement un modèle alternatif de reconstruction fondé sur la « reconstruction d’un habitat humain » plutôt que la simple reconstruction de quatre murs. Ce projet a permis d’introduire en Haïti un modèle de maison parasismique réalisé à partir d’une nouvelle technologie (interlocking blocks) qui permet une construction rapide, fiable et à faible coût. En plus de reloger 400 familles paysannes, ce projet aura permis de créer 600 emplois directs en recrutant notamment des ouvriers spécialisés et des artisans sur les différents sites de construction. Avec 50 chantiers ayant fonctionné de façon quasi permanente ces deux dernières années, ce projet a également généré une centaine d’emplois indirects. Les familles, mais aussi les habitants de Ti-Boucan de manière générale, ne sont pas de simples bénéficiaires du projet. Ils ont participé et travaillé activement afin de faire sortir de terre les 400 maisons. « La construction de logements reste l’une des priorités les plus évidentes en Haïti. La clôture de ce projet est un message d’espoir lancé aux milliers de personnes, qui vivent encore aujourd’hui dans des conditions très précaires » a déclare Michael Casey, le Directeur général de « Développement et Paix ».