Des représentants de la Société Civile de République dominicaine et de la république d’Haïti se sont réunis à Fonds Parisien ( 20 et 21 Juin) et ont évoqué l’augmentation des tensions entre les deux pays que cette attitude risque de provoquer.

Vivement préoccupées nous réitérons notre engagement à chercher des solutions consensuelles et durables par rapport à la crise qui s’annonce.

 Dans cette perspective, par le biais de la CCHD, nous multiplions des rencontres binationales pour créer un cadre de dialogue visant à traiter dans la concertation les défis insulaires dont le flux migratoire représente un enjeu majeur. Lequel enjeu qui est manifesté dans l’indifférence au sort des migrant (e) s par les deux États. Ce qui continue à fragiliser de plus en plus la relation pacifique et harmonieuse entre les deux peuples.

 

Nous exprimons également notre inquiétude par rapport à la situation des milliers de citoyens et citoyennes dominicain (e) s affecté (e)s par la sentence 168-13 prononcée par la Cour Constitutionnelle dominicaine, le 23 septembre 2013. Cette décision discriminatoire jette ces personnes-là dans une situation d’apatride. Ce qui renforce leur vulnérabilité quant au risque de déportation annoncée par les autorités dominicaines. 

Appréciant les efforts de plusieurs secteurs, en dépit des entraves de certains courants politiques dominicains opposés à toute solution pacifique, cohérente et humaniste du problème migratoire, une fois pour toute, nous, organisations haïtiennes et dominicaines réunies au sein de la CCHD, demandons au gouvernement dominicain de surseoir immédiatement à toutes opérations de déportations qui s’effectuent tous les jours sur la frontière haïtiano-dominicaine. Nous l’exhortons à réviser sa position obstinée à expulser ses propres citoyennes/citoyens en prétextant qu’ils/elles sont originaires d’un autre pays.