Ce rapport intitulé ‘’ Où allons-nous vivre ? Flux Migratoire et  Apatridie en  Haïti et  en  République Dominicaine’’  publié le 14 juin  dernier, identifie clairement  la négligence avec laquelle les deux gouvernements  ont géré  les expulsions et les retours dits spontanés.

‘’L’une des conséquences les plus graves de ce problème est l’expulsion de leur propre pays de Dominicains d’origine haïtienne, en violation des obligations de la République dominicaine au regard du droit international. La République dominicaine n’a pas rendu publics son protocole d’expulsion ni les méthodes’’ souligne le document

De plus, pendant  10 mois, plus de 2000 mille personnes ont été livrées  à leur sort, dans des camps de fortune de la région d’Anse-à-Pitres. Tout ceci est dû à une mauvaise planification et un manque de réaction et d’initiative de la part des autorités haïtiennes. Le rapport indexe aussi les organisations et donateurs internationaux qui ont  accordé peu d’intérêt à la question.

Ainsi , l’Amnesty international a fait  3 grandes recommandations  aux deux pays, afin de  remédier à cette situation  : modifier le Protocole d’accord sur les mécanismes de rapatriement, conclu en 1999, conclure un protocole de retour, et mettre en œuvre ce texte, pour faciliter le retour légal en République dominicaine des Dominicains d’origine haïtienne et des migrants haïtiens expulsés de façon arbitraire. En dernier lieu, ratifier et appliquer la Convention relative au statut des apatrides et la Convention sur la réduction des cas d’apatridie.