Sous un soleil matinal plutôt étouffant, les Haïtiens se rassemblent pour pleurer les victimes du drame du 17 février, dont les funérailles sont chantées au Champs de Mars, théâtre des rêves transformé en cauchemar.

Les parents et les amis des victimes, y compris de nombreux membres de la population et des groupes organisés de la société haïtienne attendent le début de la cérémonie religieuse pour rendre ce dernier hommage, à ces jeunes fêtards qui s’en vont vers le néant éternel.

Le chef du gouvernement, déjà présent sur l’estrade auditionne impassible, la musique mortuaire de l’orchestre réuni en l’occasion. Cris et pleurent se mélangent inlassablement, témoignant de la profonde tristesse qui enivre l’âme des parents, amis et proches des victimes.

Dix-sept (17) cercueils renfermant les dix sept (17) cadavres du drame du dix sept (17) février, sont alignés face au soleil, comme s’il regardait déjà vers l’au-delà, alors que se présente le couple présidentiel qui presente les salutations d’usage aux parents des morts, pour lancer la cérémonie.

Définitivement, dix-sept (17), un nombre dont les Haïtiens se souviendront longtemps après, et pourtant qu’il faudra oublier pour continuer d’avancer.