Port-au-Prince, le 13 septembre 2019.- Le coordonnateur de la plateforme nationale du secteur populaire haïtien (PLANSPA), Dieudonné Lherisson, est très remonté contre l’acte de souillure et de profanation dont le Sénat de la République a été la cible le mercredi 11 septembre dernier, en marge de la séance de ratification de la politique générale du premier ministre Fritz william Michel. 

Le responsable politique dénonce l’attitude de certains sénateurs pour avoir, dit-il, utilisé des bandits armés pour souiller et profaner l’antre des pères-conscrits.

Par cet acte, ils ont discrédité le sénat qui aujourd’hui n’a aucune crédibilité, dénonce M. Lherisson qui affirme ne pas voir comment un premier ministre pourrait demander à son cabinet d’y retourner pour l’approbation de sa politique générale.

« Nul ne peut savoir aujourd’hui ce qui peut arriver au sénat où des bandits armés avaient fait irruption mercredi avec la complicité de certains sénateurs », soutient Lherisson.

Aussi, il invite le président Moïse à prendre une décision politique, au regard de l’article 135 de la constitution qui fait de lui le garant de la bonnes marche des institutions, afin de procéder sans délai à l’installation du premier ministre Michel.

D’ailleurs, fait remarquer M. Lherisson, l’instabilité politique a de lourdes conséquences sur le pays provoquant des troubles économiques marquées notamment par une crise du carburant qui perturbe la reprise des cours dans les écoles et les activités au niveau des marchés publics.

Il évoque également la détérioration du climat sécuritaire entre autres au Bicentenaire et à Martissant, ce quartier de l’entrée sud de la capitale devenu une zone de non droit.

L’installation du gouvernement Michel devrait lui permettre de se pencher sur des problèmes urgents auxquels le pays est confronté et faire les mises en place nécessaires à l’organisation des prochaines élections.

Pour le leader de la PLANSPA, il est impérieux que le président Jovenel Moïse trouve un accord politique avec toutes les forces vives du pays en vue de l’organisations d’élections en 2019 pour évider un chaos politique et un vide institutionnel.

Dieudonné Lherisson invite également les sénateurs qui n’avaient pas participé ni cautionné l’acte de souillure du parlement à démissionner pour faciliter le dénouement de la crise.

Il demande aux 17 sénateurs qui étaient, dit-il, prêts à voter la ratification de la politique générale du premier ministre Fritz William Michel à prendre une résolution pour entériner le vote de confiance que les députés avaient accordé au chef du gouvernement.

Vant Bef Info (VBI)