Thomas Shannon, conseiller au département d’Etat américain, a rencontré, samedi dernier en Haïti, le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne Diosdado Cabello. Selon l’AVN (Agencia Venezolana de Noticias), le président haïtien Michel Martelly a été le médiateur pendant cette rencontre entre les deux nations opposées idéologiquement, a appris HPN.

Haïti a été l'hôte de la rencontre entre la délégation vénézuélienne, dirigée par le ministre des Affaires étrangères, Delcy Rodríguez, et le président de l'Assemblée nationale, Diosdado Cabello; et la délégation américaine, dirigée par le conseiller spécial au Département d'État Thomas Shannon; l'ambassadeur américain en Haïti Pamela White; et le coordinateur du Département d'Etat, Thomas Adams.

La rencontre a duré un peu plus de 90 minutes et les discussions ont porté sur des questions concernant le rétablissement des relations entre les deux pays

Le ministre des Affaires étrangères du Venezuela a déclaré samedi soir, sur son compte Twitter, que cette rencontre fait partie de la "voie de la normalisation des relations (entre les deux pays)". Il a remercié le président Michell Martelly, pour son accueil chaleureux.

« Je porte les salutations du Président Nicolas Maduro au peuple haïtien, unis par l'histoire », a-t-il dit.

Un porte-parole du département d'Etat américain, qui a demandé à ne pas être nommé, a déclaré à Reuters que les pourparlers ont été initiés par Michel Martelly, qui devait en profiter pour discuter de l'appui pour les élections en Haïti ainsi que de la reconstruction et du développement du pays.

Au début de l’année, le Venezuela avait accusé les Etats-Unis de préparer un coup d’État contre le président Nicolas Maduro. Ce dernier avait alors ordonné aux américains de réduire leur personnel à l’ambassade américaine [au Venezuela] et avait imposé une obligation de visa aux visiteurs américains.

D’un autre coté, les Etats-Unis avaient déclaré que le Venezuela est une menace à la sécurité nationale américaine et avaient ordonné des sanctions contre sept fonctionnaires qu'ils accusaient de corruption et de violations des droits humains. HPN