Suite à la demande du Commissaire du Gouvernement Jean Danton Léger, de mettre à disposition l'ancien Président Aristide pour faire la lumière sur ses propos qualifiés d'incitation à la violence , le Sénateur Jean Renel Sénatus, ancien Chef du Parquet de Port-au-Prince et Président de la Commission Justice, Sécurité et Défense Nationale du Sénat, a vivement réagit dans une lettre adressée au Ministre de la Justice Camille Junior Edouard, « pour faire pression » et éviter que ne se produise des incidents regrettables avant les élections.

Extraits de la correspondance de Sénatus au Ministre :
« La Commission [...] s'empresse de solliciter votre urgente intervention auprès des parquets de la République en vue de l'adoption de mesures tendant à favoriser a Paix et la tranquillité [...] En effet, Monsieur le Ministre, il est donné ce matin à la Commission de lire une correspondance adressée par le Commissaire du Gouvernement du Port-au-Prince à son homologue près le Tribunal de Première Instance de la Croix des Bouquets demandant à ce dernier de mettre à sa disposition l'ex-Président Jean Bertrand Aristide en date du 16 novembre 2016.

Sans questionner le fond de la démarche qui pourrait être légal et sans vouloir s'immiscer dans les affaires du Judiciaire en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, la Commission estime l'action inopportune en raison de la sérénité exigé pour la sauvegarde et le maintien de l'ordre publique en cette période pré-électorale.

Aussi, la Commission vous recommande Monsieur le Ministre, de prendre les dispositions sécuritaires et administratives nécessaires pour qu'aucun acte ne vienne perturber les élections du 20 novembre 2016 [...] »

Dans la foulée de cette correspondance, le Commissaire de la Croix des Bouquet n'a pas tarder à envoyer une réponse négative à la requête de Jean Danton Léger :

Extraits de la réponse du Commissaire du Gouvernement de Croix-des-Bouquets :
« [...] suite à votre requête, le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance de la Croix des Bouquets a l'avantage de vous informer que suite favorable ne peut être donnée à votre requête pour les motifs suivants :

1- Le Conseil Électoral Provisoire, l'autorité compétente en la matière, étant déjà saisi de l'espèce, le Parquet ne peut se saisir à son tour ;

2- Ladite requête est inopportune en la circonstance compte tenu du besoin constant de sérénité que requiert le processus électoral ;

3- En qualité d'autorité publique, toute mesure ou décision qui risque de troubler l'atmosphère électorale ou l'ordre public, à est à éviter ;
[...] »