Une semaine de projections et des rencontres avec le réalisateur du 30 septembre au 4 octobre 2013 Depuis que je fais du cinéma, tous mes films tournent finalement autour du même thème. Comment redonner, au ras de la réalité et tout en restant dans le cadre du cinéma, toute l'absurdité, la violence, les contradictions de ce monde dans lequel nous vivons. A partir du lundi 30 septembre, les programmes Arts et Culture et Media de la FOKAL s'associent à Velvet Film pour proposer au public une semaine de projections de l'œuvre documentaire et télévisuelle du cinéaste haïtien Raoul Peck, le réalisateur d'Assistance mortelle, récemment projeté à la FOKAL. Dans le cadre de cette semaine de projection de l'oeuvre télévisuelle et documentaire de Raoul Peck , Verite sou tanbou programme exceptionnellement deux rencontres avec Raoul Peck, l'une autour de la fiction, l'autre autour du documentaire : le réalisateur parlera de son métier devant un parterre de jeunes journalistes, photographes, vidéastes, mais aussi pour le grand public. Raoul Peck, une leçon de cinéma L'œuvre de Raoul Peck est internationale, à son image : né à Port-au-Prince en 1953, ce fils d'un ingénieur agronome émigré au Congo pour fuir la dictature de "Papa Doc" est un citoyen du monde. Partageant sa vie entre Paris, Miami et Port-au-Prince, il a tourné dans plusieurs régions du monde, de sa terre natale au Rwanda, en passant par chacune de ses villes d'adoption, puisant dans toutes ses expériences pour enrichir sa palette. Marqué par l'exil et la question postcoloniale, celui qui fut aussi ingénieur, économiste, journaliste et photographe avant de devenir réalisateur et producteur dit croire profondément au changement et à l'éveil des consciences par le cinéma. Dans cette filmographie exigeante, qui lui a valu de nombreux prix, la fiction s'enracine dans le réel, le documentaire garde le souffle du romanesque. Et la puissance des émotions reste au service d'une conscience politique aiguisée, d'un humanisme têtu. Sa force réside dans son habileté à mêler les dimensions historiques, politiques et personnelles, les destinées individuelles et collectives. Le regard critique qu'il porte sur le monde qui l'entoure, il le veut aussi universel et accessible que possible. d'après l'article Raoul Peck, un témoin engagé de Thomas Vitry pour ARTE magazine