Les agents de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) ont conduit lundi après-midi à l’avenue Christophe (centre de Port-au-Prince) une opération anti-kidnapping ayant débouché sur la libération d’une ressortissante américaine, Stéphanie Rocourt Smith, et l’arrestation de deux présumés kidnappeurs, Mario Noël ou Marcus Noël et une femme, Louinise Moïse, a constaté . Enlevée samedi dernier à Pèlerin 6, un quartier résidentiel de Pétion-Ville (est de la capitale) alors qu’elle était au volant de sa voiture, l’otage a été retrouvée dans l’enceinte d’une école dénommée United States of America Alfama English School, transformée en planque par les ravisseurs. Selon le porte-parole adjoint de la Police Nationale, l’inspecteur Garry Desrosiers, un pistolet Glock de calibre 9mm et des munitions ont été confisqués. Les preneurs d’otage menaçaient d’exécuter Stéphanie Rocourt Smith si, à l’expiration de leur ultimatum lundi soir, sa famille n’avait pas versé une rançon de US $150,000. Lancée aux trousses d’autres membres présumés de ce réseau de kidnappeurs, la DCPJ poursuivait lundi soir ses opérations, a indiqué l’inspecteur Desrosiers. Mario Noël, un citoyen haïtien dont l’identité régulièrement utilisée dans le pays est Marcus Noël, avait été arrêté aux Etats-Unis pour tentative de vol et détention illégale d’arme à feu, en décembre 2002. Se félicitant des résultats spectaculaires obtenus, selon lui, dans la lutte contre la criminalité et le grand banditisme, le Premier ministre Laurent Lamothe avait estimé, la semaine dernière, que les rapts avaient chuté en Haïti à plus de 80% cette année par rapport à 2013. Malgré une baisse significative du phénomène du kidnapping crapuleux, des gangs armés dormants ou dispersés tentent fréquemment de se reconstituer et parviennent à réaliser des raids menaçant sérieusement la sécurité publique, notamment dans certains quartiers de la capitale. spp/Radio Kiskeya