La France et le reste de la communauté internationale sont vraiment inquiets du déni de justice qui se manifeste en Haïti où deux présumés kidnappeurs et trafiquants de drogue ont été libérés la semaine dernière par la justice, confirme l’ambassadrice de France en Haïti Élisabeth Beton Delègue.

La « profonde inquiétude » exprimée dans un communiqué émis le 21 avril par les Nations-Unies et le Core Group (les ambassadeurs du Brésil, du Canada, de France, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de l’Union Européenne et le Représentant spécial de l’Organisation des États Américains) n’est pas une « formule », déclare Beton Delègue, au cours d’une visite de courtoisie au Groupe Médialternatif incluant l’agence en ligne AlterPresse.

« Nous sommes véritablement inquiets », ajoute-t-elle, face au « déni de justice » que constitue le procès expéditif du 17 avril, qui a abouti à la libération des accusés Woodly Ethéart et Renel Nelfort, objet de graves accusations, dont enlèvement contre rançon, assassinat, trafic illicite de stupéfiants et blanchiment d’argent.