La grand’Anse 7 mois après le passage de l’ouragan Matthew.

 

Nous avons rencontré un habitant de ce department et ce qu’il nous a dit nous a fait frémir

SEPT mois après le passage de l’ouragan Matthew dans les deux départements de la Grand’Anse et du Sud, aucun projet d’envergure n’a été lanceé pour tenter de réparer un tant soit peu les dégâts causés par Matthew.

Nous avons rencontré un habitant de la Grand’Anse qui nous a renseigné sur la situation actuelle du département.

 La première constatation est un manque total de nourriture.

Tout a été détruit, les plantations de vivres, patates, yam, malanga. Les bananiers sont par terre et les marchandes de la Grand Anse sont obligées d’aller à  l‘Arcahaie pour s’approvisionner en bananes. Résultat, leurs produits sont très chers et la population a du mal a acheter ces bananes, exception faite de ceux qui peuvent disposer de l’argent nécessaire.

Les gens, les plus malheureux mangent les chiens. Être un chien dans la Grand’Anse représente un grave danger, On leur tranche la tête, on les dépèce et on les fait cuire.

 

QUE FAIRE ?

 

Notre interlocuteur déplore que rien de significatif n’a été fait.

Il aurait fallut que la communauté internationale se mobilise et que des grandes injonctions de fonds soient réalisés pour lancer des projets d’envergure.

Il a entendu parler du projet de caravanne du gouvernement. C’est déjà quelque chose. Mais il faudrait bien davantage.

Sept mois après le passage de Matthew,  on aurait pensé que de grands projets auraient été lancés pour relancer les plantations de vivres, de legumes, de fruits.

Il suggère aussi de relancer la pêche, en fournissant des bateaux aux pêcheurs qui ont tout perdu: bateaux, filets de pêche, hameçons, en somme tout eur attirail de pêche.

 Les DCP – Dispositif  de concentration de poissons sont démolis. L faudrait donc commencer par les rebâtir pour que les poissons viennent s’y accumuler et que la pêche donne des résultats.

 

Peut on laisser ne population en train de moirir de faim ?

 

La situation est extrêmement grave.

Et les pluies qui se sont abattues la semaine dernière un peu partout sur le pays, mais particulièrement dans le département du Sud ont causé de nouveaux dégats. Les rivières sot en crue. La ville de Port-Salut est sous les eaux. Quand on n’a plus rien , quand on a déjà tout perdu, qu’on vit à la belle étoile et que la pluie se pointe de nouveau,  cela frise la catastrophe.

 

La caravane que compte organiser le guvernement our entrer dans la Grand Anse, que va t-elle aporter ?

Déjà après le passage de Matthew, la communauté internationale avai fait beaucoup de promesses. Elle avait promis de lancer des phases pour la reconstruction des départements tellement affectés. Phase I, Phase II, Phase III

Mais pas grand chose n’a été fait.

Les promesses ne se sont pas concrétisées et aujourd’hui cette population décharnée errant dans les rues n’a rien à manger.

Aussi beaucoup de gens ont laissé pour la Grand’Anse et le Sud et sont entrés dans la capitale et sa riche banlieue, Pétion Ville. En empruntant la route de Pétion Ville par le Canapé Vert, on se rends compte qu’il y a de nouveau des tentes, d’autres tentes sales minuscules particulièrement sur le côté gauche de la route en montant

En regardant les constructions sur le morne à Bois Jalousie, on est frappé de constater que les constructions se sont multipliées.

Oui, comme des cages de lapin on les voit ces petites constructions qui sétendent sur les flancs du morne, sans interruption.

C’est qu’il faut que cette population aux aboir trouvent où se loger. Au moins en rentrant dans la capitale, elle aura de quoi manger, même si ce sont des miettes, mais au moins elle aura quelque chose à se mettre sous la dent.

 

Il faudrait donc cesser de fermer les yeux et de se comporter comme si il n’y avait que Port-au-Prince. Cette affaire de chèques de CENT MILLES GOURDES remis à chacun de nos sénateurs pour les festivités des raras, laisse un goût amer à la bouche

Quand on apprend que le ministère de l’Intérieur a réclamé du pouvoir central un chèque de      cent millions de gourdes  pour quoi ?

Oui pour quoi ? A quoi allait servir cet argent, ?

 

On est bien loin pas vrai de la population de la Grand Anse, on est bien loin des problèmes de ces gens qui meurent de faim.

Mais la Grand’Anse ne peut plus attendre. Alors réveillons nous !