P-au-P, 18 nov. 2013 [AlterPresse] --- La manifestation de l’opposition contre le président Michel Martelly, ayant réuni plusieurs milliers de personnes, s’est achevée dans le calme, sur la place de la Constitution, au Champs de Mars, ce 18 novembre 2013, constate AlterPresse. Quelques manifestants restés sur les lieux, plusieurs minutes après la fin du mouvement, ont, finalement, été dispersés par du gaz lacrymogène lancé par la police. Ils auraient tenté de poursuivre le mouvement devant les ruines du palais national, situé à quelques mètres, indiquent des témoins. Un peu plus tôt, les dirigeants de l’opposition ont délivré un message sur la plus grande place publique du pays. Le sénateur Jean-Charles Moise a lancé un ultimatum de deux jours au président Joseph Michel Marftelly pour qu’il démissionne. Il a également appelé la population à la désobéissance civile pour aboutir à ce résultat. Une nouvelle manifestation est programmée pour le vendredi 29 novembre 2013, selon ce qui est annoncé. Celle de ce lundi 18 novembre n’a pas été de tout repos. A Pétionville, des coups de feu ont été tirés et des pierres lancées pour disperser la foule partie du Bel Air (centre de la capitale). Au moins 4 personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre. Trois autres ont été blessées, dont une par arme à feu, d’après ce qui est été confirmé à l’Hôpital de l’université d’Etat d’Haïti (Hueh). Les victimes sont en train de recevoir des soins. Aucun décès n’a été rapporté. Alterpresse. Plusieurs milliers de citoyens, membres de l’Opposition, ont manifesté ce 18 novembre pour réclamer le départ de Michel Martelly du pouvoir. Les manifestants ont scandé des propos hostiles au gouvernement Martelly/Lamothe ainsi qu’à la famille du chef de l’Etat. « Papa vòlò, pitit vòlò… (Père voleur, fils voleur) », ont chanté les manifestants dans les rues de la capitale haïtienne. Manifestation pro-Martelly partiellement ratée Plusieurs centaines de manifestants ont investi les rues de Pétion-ville pour apporter leur soutien au président Martelly juste après le passage des manifestants de l’opposition qui réclamaient sa démission. 
« Martelly pour 5 ans, Martelly à vie, c’est la volonté du peuple », ont scandé les manifestants qui brandissaient des pancartes faisant l’éloge du chef de l’Etat. Au son de la musique, ils ont circulé dans les rues de Pétion-ville. « Nous allons leur démontrer notre force et notre puissance », ont lancé quelques manifestants se disant prêts à affronter ceux de l’opposition, selon l’agence HPN. La Police nationale a pu tenir les deux groupes à distance à grand renfort de gaz lacrymogènes. Cependant une autre manifestation pro-Martelly qui sortait de Carrefour en direction du centre-ville de Port-au-Prince a été stoppée à Fontamara en raison de mésententes entre les organisateurs, nous apprend HPN. 
Le dirigeant Rosemond Jean (Conasovic / Coopérative des Sociétaires Victimes des Coopératives) aurait été pris à partie par ses camarades lui réclamant leur part de l’argent payé pour la manifestation (sic). Au Cap-Haïtien, 2e ville du pays, des journalistes ont été frappés par des policiers au moment de la dispersion d’une manifestation anti-gouvernementale. 
A Port-au-Prince, particulièrement au Champ de Mars, la police a aussi tiré des grenades lacrymogènes pour disperser un mouvement des étudiants de la Fac d’ethnologie. A Delmas, les manifestants anti-gouvernementaux ont arraché les portraits du Président Martelly et du PM Laurent Lamothe.