Monsieur,

 

Dans votre article paru, le 22 janvier 2015, dans La Libre Belgique sous le titre « L’ambassadeur d’Haiti est indésirable en Belgique », vous avez cité « un diplomate belge » qui aurait déclaré que Dr. Josué PIERRE-LOUIS, Chef de Mission d’Haiti près le Royaume de Belgique depuis juin 2013, n’a jamais reçu l’agrément des autorités belges « à cause d’une affaire de viol » et « d’accusation de séjour illégal en France d’une compagne ».

Cette même source vous aurait confirmé que « Bruxelles a envoyé un courrier aux autorités haïtiennes pour demander qu’elles nomment un nouvel ambassadeur. A ce jour, selon ce diplomate, aucune réponse n’a été donnée à ce courrier ».

Nous trouvons aussi douteux que scandaleux que des échanges confidentiels de courriers entre Etats puissent être ainsi dévoilés à la presse sans aucune autre forme de procès.

Quant à vos arguments, ils sont extrêmement fantaisistes. Dans un Etat de droit comme la Belgique, où la présomption d’innocence est scrupuleusement respectée, ni votre source ni vous ne paraissez nullement vous en tenir à ce droit garanti en démocratie. Nous vous rappelons que Dr. Josué PIERRE-LOUIS n’a jamais été condamné, que la Dame (sa compagne d’alors) qui l’avait mise en cause avait non seulement enlevé sa plainte mais encore l’avait fait, comme vous le relayez vous-même, « en toute liberté et sans contrainte aucune » et qu’enfin un juge l’avait blanchi de tout soupçon en prononçant un non-lieu. Les allusions à des supposées « pressions exercées » par le tribunal ne sont que des allégations. Devons-nous vous rappeler qu’en matière juridique, l’accusation n’a jamais tenu lieu de preuve. Pourquoi ce droit ne pourrait pas être appliqué aux Haïtiens ?

En outre, la deuxième accusation selon laquelle M. PIERRE-LOUIS aurait fait venir une compagne en séjour illégal en France est tout à fait fausse et dénuée de tout fondement. Nous vous mettons en défi d’y apporter une quelconque preuve.

De plus, M. PIERRE-LOUIS a été bel et bien été accrédité en tant que diplomate, Chef de Mission d’Haiti au Royaume de Belgique et c’est en tant que tel qu’il a accompagné le Président de la République lors de sa visite en Belgique, en février 2014.

A la lecture de cet article à charge, truffé d’inexactitudes, nous sommes en droit de nous interroger sur le but inavoué et inavouable recherché. Nous protestons contre vos propos qui ne correspondent nullement à la réalité des faits et contre le fait que ce texte laisse paraître un manque flagrant de respect non seulement vis-à-vis d’un représentant officiel d’un pays ami mais aussi vis-à-vis de l’Etat, et in fine la nation, que cette personne incarne. Un diplomate, même originaire d’un petit pays, est soumis au même régime juridique que les agents diplomatiques des grands Etats.

 

 

 

Nous espérons, tout en comptant sur votre sens de l’objectivité, que vous publierez in extenso cette réponse, en vertu du droit de réponse.

 

Bruxelles, le 23 janvier 2015

 

 

Monsieur Christophe Lamfalussy

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La Libre Belgique