Erisma Pierre, un ressortissant haïtien frisant la quarantaine a été retrouvé mort à ‘’Mauricin’’( à ne pas confondre avec Mauricette qui se trouve à Boukan Chat, Fonds-Verrettes), près de El Limón, une localité de la province de Samaná au Nord-est de la République Dominicaine, le 1er juillet 2014, a appris le GARR. Ce migrant haïtien, originaire de Bois Négresse, 5ème section de la commune frontalière de Fonds-Verrettes (Haïti), résidait à Barahona depuis 7 ans. Il était venu en Haïti chercher son acte de naissance pour aller se faire inscrire au Plan National de Régularisation des Etrangers en situation migratoire irrégulière (PNRE) initié le 2 juin 2014. C’est ce qu’a rapporté Raphaël Louis, Coordonnateur Zonal du Réseau Frontalier Jeannot Succès (RFJS) à Fonds-Verrettes. Selon ce qu’a confié Georges Pierre, l’un des frères de la victime, au représentant du RFJS, ils étaient trois membres d’une même famille à rentrer en Haïti, le 26 juin 2014, en vue de récupérer leurs documents d’état civil. Deux jours après soit, le 28 juin, Erisma Pierre a décidé de retourner seul en République Dominicaine tandis que les deux autres frères en profitaient pour passer un jour de plus avec leur famille. «Dès notre retour en République Dominicaine, le 29 juin 2014, notre frère n’était malheureusement pas à la maison. Après de maintes recherches, nous avons découvert son corps sans vie avec de graves blessures au visage dans la localité de ‘’Mauricin’’,, le 1er juillet 2014.», a déploré Georges Pierre. M. Pierre a signalé qu’un Dominicain d’origine haïtienne connu sous le nom de Ambral a été soupçonné d’implication dans ce crime odieux. Il a été appréhendé par la police dominicaine. Soulignons que le 10 avril 2014, un Dominicain dénommé Regue avait été assassiné dans cette même localité de El Limón. Sa mort a été attribuée aux migrants haïtiens résidant dans cette zone. Santo, le fils du Dominicain, avait juré de venger la mort de son père. Le GARR condamne cet incident regrettable susceptible de nuire aux relations de bon voisinage entre les deux peuples partageant la même île. Il exhorte les autorités dominicaines à ouvrir une enquête pour que la lumière soit faite autour de cet assassinat. Le GARR en profite pour demander à l’Etat haïtien de mettre en place de vrais programmes sociaux qui puissent répondre aux besoins de la population haïtienne, notamment les couches les plus vulnérables. Ainsi, les Haïtiens/Haïtiennes pourront rester chez eux sans être obligés d’aller risquer leur vie en territoire dominicain.